G 1012 - Lettres adressées : à M. Hervé, père de l'évêque de Gap [Charles Hervé, conseiller au parlement de Grenoble, puis de Paris, mort en 1697], par : Dates : 1689-1691 Contexte : Correspondance Présentation du contenu : Bertrand, vibailli de Gap : « Vous voulés bien que je renouvèle le comerce de lettres que nous avions avant mon départ pour Thoulouze, et que je... ... Bertrand, vibailli de Gap : « Vous voulés bien que je renouvèle le comerce de lettres que nous avions avant mon départ pour Thoulouze, et que je vous demande la continuation de l'honneur de vostre amitié, malgré les deux procès que M. de Gap, vostre fils, me veut intenter, et desquels je vous fais arbitre. Vous sçaurés donc, Monsieur, qu'il me demande deux dismes, que jamais évesque n'a demandé à ceux qui nous ont vendeu, à mon père et à moy, les fonds dont s'agit,... À Rambaud, et... Une vigne que j'ay, apelé Le Colet... Nous avons, Monsieur, des gens estrangers en ce pays. J'avois adverti, à Paris, M. de Gap de ne pas s'y prandre. Il n'a pas suivy mes conseils. S'il l'avet fait, je luy aurés sauvé mille pistoles, et il seret mieux basty qu'il n'est pas Allusion à la construction du palais épiscopal de Gap. . Il a quitté une méson très belle pour en prendre une qui lui a donné du chagrin et luy en donnera. Il n'y sauret, Monsieur, habiter en esté : l'on y brûle de chaud, et, en hyver, les quatre vants battent, et elle n'est pas encor bien commencée. Feu M. l'évesque Marion est mort de chagrin pour avoir creu aux petits esprits de Gap », etc. Gap, 8 août 1689 ; — à « M. de Lencluse, advocat en parlement, sur le fossé Saint-Jacques, à Paris », par fr. Gilbert Laporte, prieur de Brantôme : « J'ay receu une lettre de Mgr l'évesque de Gap, datée du 8e septembre 89, par laquelle il me mande qu'ayant une affaire où on luy a produit une transaction faite en 1480 entre sa partie et le prévost de Saint-Vaulny, qu'on qualifie abbé de Brantosme et qu'on y nomme Pierre de Saint-Afferan, dit de Pridieu, il auroit besoin de sçavoir s'il y a eu, environ l'année précédente 1480, devant ou apprès, un abbé de Brantosme de ce nom, et de vous faire la response à Paris... Nous avons trouvé, dans le catalogue de nos abbés de Brantosme, Pierre Prédieu ou Pridieu, environ l'an 1465, décédé l'an 1499, sans qu'il soit marqué d'autre nom que celuy de Pridieu de Sancto Simphoriano. Si j'avois receu la lettre plutost, je n'aurois pas tardé à faire réponse. Je m'étonne comme elle a tant demeuré en chemin, car je ne l'ay receue que le 23 de novembre, de la part du R. P. dom George Louvel, secrétaire de nostre T. R. P. supérieur général ». Brantôme, 25 novembre 1689 (petit cachet exagone). — Lettre de l'évêque de Gap, relative à un différend existant entre le clergé et les Dominicains de Gap : « J'apprends, Monsieur, que le différend entre Mrs les chanoines et curez de Gap et les religieux Jacobins continue, et, comme il pourroit causer dans la suite quelque mauvais exemple, si tous n'étoient aussy retenus qu'ils le sont, j'ay trouvé à propos d'en conférer avec les RR. PP. Jacobins de Paris, qui ont désiré (ce que j'ay trouvé bon), qu'on leur donnâ le loisir d'écrire à leurs pères de Gap, pour les prier de leur envoyer un mémoire de leurs prétentions et raisons, et que si je voulois avoir celles de Mrs les chanoines et curez, que nous examinerions la chose ensemble, à Paris : ce que j'ay accepté, estimant que je ne pouvois rien faire de plus utile, dans mon diocèse, que de contribuer à la paix entre les ecclésiastiques et les religieux, qui doivent toujours agir de concert pour la gloire de Dieu » (vers 1690). — Lettres écrites à l'abbé du Ronceray, doyen de l'église de Gap Alexandre Le Velaine du Ronceray, nommé par le Roi, le 15 août 1687 (G. 933). par M. de Valbelle, marquis de Montfuron, afin d'obtenir, pour le curé de Ribiers, la permission d'ondoyer l'enfant de son châtelain, dont la marquise de Valbelle, qui arrivera dans 7 ou 8 jours, sera la marraine. Ribiers, 18 octobre 1690 ; — par le chanoine Gastinel, de Sisteron, au sujet d'une « requeste de M. de Jouffray... Le sr Melve, prestre de la ville de Manosque, en ce diocèse, qui aura l'honneur de vous remettre ce billet, en se présentant à vous pour la cure d'Esgalaye, à laquelle il vient d'estre nommé par le sr abbé de Corriolis, prieur, est un ecclésiastique vertueux, qui a passé par toutes les espreuves de nostre séminaire de Manosque, sous Mrs de la Mission de Saint-Lazare de Paris, qui en ont la direction et, du depuis, il a esté toujours appliqué aux fonctions curiales, par Mgr de Sisteron, dans des meilleures paroisses de la campagne, où il a satisfait avec édification... Je suis chargé de la part de M. de Saint-Donat de vous faire ses compliments et de vous marquer la reconnoissance qu'il a de toutes vos bontés. Il ne manque pas d'occupation, maintenant qu'il traite les officiers qui ont esté blessez en la valée de Barcelonne, outre plusieurs autres malades ». Sisteron, 12 mai 1691. — Lettre de l'évêque de Gap, alors à Paris, à Cappony, son homme d'affaires à Gap, au sujet des réparations à faire au clocher de la cathédrale, des gages de ses domestiques, des dîmes et du péage de Curbans, de l'achat du vin, du lard et autres provisions de bouche, des fournitures à faire à l'église de Pelleautier, dont il est codécimateur, etc. « Je ne sçay encore quand je partiray de Paris, parce que j'attends le courrier de Rome qui décidera de mon voïage... Environ le lendemain de la Toussaints. Je présume que, si je m'en vas, je pourrai être à Gap vers la fin de novembre ». Paris, 4 octobre 1690. — Lettre dud. Cappony à l'évêque de Gap, au sujet de la gestion de ses intérêts à Gap : il s'occupe de passer les baux des « dîmes de L'Étroit, de La Bâtie-Neuve, Bâtie-Vieille et Rambaud ».On offre 700 1, de celles de Curbans. M. Masseron accepterait la « judicature » de Gap, au prix de 600 1. environ, et M. Brutinel, la lieutenance. Le jardinier ne peut pas « prendre garde au bois de Charance » et s'occuper de son jardin. M. de Catinat « doit être aujourd'huy dans cette ville ». Gap, 19 février 1691. Notes marginales du secrétaire de l'évêque sur ces divers objets : « Ne laissez pas tant de blanc au haut de vos lettres et écrivez plus menu, afin que je puisse vous les renvoyer sans enveloppe. Dites au père supérieur du séminaire que je n'oublie pas son affaire. Vous devriez bien... Envoier à Mgr des nouvelles de la guerre... Je craint que vous n'aïez tort de refuser 30 s. du quintal de foin... Lorsqu'il sera cher, il pourroit arriver un ordre de la Cour pour en fixer le prix à moins... Pour votre brevet, Mgr ira au premier jour à Versailles », etc. 1er mars 1691. — Autre lettre de Cappony à l'évêque, qu'il « remercie du canonicat, et promet fidélité... Je vous rends grâces du brevet que vous avez eu la bonté de m'envoyer, avec son gratis. J'ay eus seurement sujet de me louer de Mrs de votre chapitre. Ils m'ont receu in fratrem, fort aggréablement, et je me mis hier en possession. Je vous prie de croire que je seray toujours avec bien du plaisir de votre party ». (En marge : « Il ne faut jamais estre que de celuy de la justice et de la gloire de Dieu...) Nous avons fait achever le plantement des tillots de l'alée du jardin de l'évêché, du côté de la cloche du dîner... L'on plantera les autres à Charance, dans les endroits où il en manque... L'on n'a pas manqué de métré de la mort aux rats à Charance... Les valets que nous avons ne sçaurroient porter vos habits rouges, puisqu'avant vôtre départ, vous les retirâtes tous et les fîtes fermer. Les émouchères ou caparossons ne sont pas perdus, mais ils sont dans un pauvre état, comme vous sçavez... J'ay passé le bail de vos dîmes de Rambaud, La Bâtie-Neuve et La Bâtie-Vieille, et l'ay augmenté de 2001., [soit] 1.874 1. Les dîmiers de la ville sont toujours plus opiniâtres, et je n'ay rien encore conclu avec eux. Je crois que j'auray, du foin, 36 s. Il se vendra, à ce que l'on dit, encore davantage, quand même nous serions dans la saison de faucher... Je pars pour la foire d'Ambrun, pour acheter deux mulets ; s'ils sont d'un prix honête, ce qui sera difficile, j'en prendray... J'ay vendu 11 1. votre bled de Curban, l'un portant l'autre. Il y en a de vendu 78 charges. Le R. P. prédicateur m'a prié de vous dire de vous prendre garde à certains missionaires qui sont du côté de Lyon et que vous devez employer dans votre diocèse. Il les a vu en diverses paroisses, où leur doctrine a paru fort suspecte. Il dit encore que cela produiroit un désordre dans votre diocèse ». Gap, 25 mars 1691. (Cette lettre est adressée à l'évêque de Gap, « à l'hôtel de Beaureper, rue de Tournon, fauxbourg Saint-Germain », à Paris). — Lettre à Cappony par Berger, major d'Embrun, pour s'excuser de n'avoir pas pris congé de l'évêque de Gap : « Il ne falloit pas moins d'un ordre d'un général pour m'en priver ». Agir de même auprès de « M. de Brissonnet... Faites-le souvenir du miracle qu'il peut fère en ma faveur, en me rendant la veue... Je souhaitte voir que Mgr l'archevêque veuille s'acquitter bien tost de sa visitte, afin de voir les augmentations de Liancourt ». Embrun, 10 août 1691. — Lettre à l'évêque de Gap par frère Mongellaz, religieux Antonin, à Veynes : « Le même jour que V. G. passa icy pour aller à Durbon, j'écrivis et fis sçavoir vostre volonté sur mon chapitre à nos R. P. deffiniteurs... Je crois que M. nostre abbé viendra bientost en fère la réponse de vive voix. Pour mon particulier, je suis prest à me soumettre aveuglement à tout ce dont V.G. Conviendra avec nostre Rme abbé et général ». Veynes, 21 octobre 1691, etc. |