1628, 12 janvier Jacq. Gilles, not., délégué par la vallée à Dijon, au sujet du procès de la dîme, rend compte de sa mission. Le sr de L'Argentière, gouverneur de la vallée, « demande aux consulz d'icelle un mullet qui lui feust offert à l'entrée de septembre dernier,... ayant aussi esté offert à Mgr le consr de La Rochette un aultre mullet, lhors de son subjour en ceste vallée ». — 25 janvier Blaise Martin, not. d'Abriès, est désigné pour aller à Turin, afin d'obtenir, par l'entremise de « M. l'agent de France », le péage nouveau que l'on exige à la frontière de Ristolas sur les marchandises qui entrent dans la vallée. — 24 février Le châtelain de la vallée est demeuré six jours à Embrun, à l'assemblée des trois bailliages, et Daniel Bec, not. d'Abriès, quatre jours, afin de payer aux srs Guichard et La Tour ce qui leur était encore dû, et au sergent La Coquilhe, 153 1. — 8 mars, David Dalmas a reçu 129 écus 50 s. « à Briançon, des mains de M. Bellon, procureur, payant au nom des habitantz de Vaucluson, pour leur part de l'entretien de la compe de M. de Pluvianne », et 7 écus 47 s. 9 d., « à compte de ce qu'ils doibvent pour l'entretien de la compe de M. de La Tour ». Imposition de 1.160 1. pour l'entretien, en février, desd. compes. — 25 mars. Jean Albert, se rendant à Embrun, payera 4 pistoles dues, dès 1621, à « M. Denys, secrétaire de Mgr l'archevêque ». — 17 avril. Led. Jean Albert se charge de fournir au gouverneur de la vallée « un mouton et un veau », moyennant 16 1. ; le châtelain, 6 quintaux de foin, à 20 s. le quintal, et le consul d'Aiguilles, 2 setiers d'avoine, à 24 s. le setier. — 29 avril. Le maréchal de Créqui a chargé la vallée de l'entretien de la compe de Ferrier, forte de 100 hommes.
1628, 1er mai. Ordre par M. de Golisieux, gouverneur de la vallée, de réparer le Château. — 4 mai. Jacq. Maritan, f. de feu Franç., du Château-Queyras, « me masson et charpentier », s'engage à faire cette réparation au prix de 150 1., savoir à la grande tour, à la tour de Burrianne , à la muraille du revelin, à la tour de la Basse-Cour, à la guérite « du cousté de la rivière », à la tour du corps de garde, au « pont-levis hors de la première porte », à la petite porte qui va à l'écurie; faire « une murtrière sur la porte du donjon », etc. Vote de 585 écus, pour acheter 14 quintaux de poudre, 28 quintaux de mèche, 20 quintaux de plomb. — 5 mai, Le maréchal de Créqui, le 20 avril, a ordonné de fournir au « conte de Tallard, pour l'entretien de son régiment, compozé de dix compes, pour un moys, commençant au 25e d'avril passé », moyennant 40 l. par feu. Jacq. Puy, consul du Château-Queyras, est commis pour aller exposer au maréchal de Créqui l'impuissance de la vallée, « considéré aussi la cherté des vivres, spécialement du bled,… la garde qu'ilz font dans ladite vallée et frontière de Piedmond pour se garder de quelque surprise ». — 25 mai. Ant. Raffin, me maçon à Guillestre, sera appelé pour « cimenter la cisterne » du Château. On fera sans délai « mettre le feu au raffour » préparé pour cuire « la chaussine ». Imposition de 515 écus 51 s., soit 4 écus 24 s. par servant, pour achat de plâtre, de fer, de paille, etc., pour le Château. — 29 mai. Vallouise réclame le payement fourni « pour l'entretien de la compe de chevaulx légers de M. de Ventavon pour 7 jours, liquidé à 12 1. par feu ».
1628, 3 juin. Jean Dalmas ira payer à Blanc, premier consul de Briançon, 515 écus 51 s. et 206 écus au sr de Ventavon. Par ordre du Maréchal, du 8 mai, on payera à Jean Charboneau, entrepreneur de la fourniture « des pains de munition nécessaire pour la nourriture de l'armée du Roy commandée par Mgr le comte de Sault, la somme de 612 1.12 s. 6 d. ». Sont dus 7 ducatons à Pierre Mathieu « pour 7 cartalz vin rouge réunis au magazin du Chasteau » ; 20 écus 19 s. à Pierre Cot et autres, pour fournitures « en clous, barres de portes, ferroulh », etc. — 6 juin. Germain Roman, d'Arvieux, a dépensé, à Lyon, 1.335 1. 3 s. pour « achept de la poudre, plomb et corde,... 8 douzeynes et 2 bandoulières », le tout remis au magasin du Château. — 17 juin. Afin de marquer au sr de Colisieux, gouverneur du Château,
la gratitude de la vallée, on lui fait « présent gratuitement » de 900 1. — 18 juin. Par ordre des sgrs de Créqui et de Sault, « plusieurs trouppes des gens du Roy se doibvent rendre, soit pour y faire subjour ou pour passer plus avant du cousté de Piedmond, ou aultres lieux, comme de faict, dès hier, il y en arriva deux compes du régt de M. d'Aiguebonne, logés au Chasteau-Queyras et Ville-Vielhe, et, aujourd'hui, deux aultres, qui sont allé loger à Mollines, ceux-là allant à Chasteau-Dauphin ». De plus, la vallée devra payer, dans 15 jours, 468 1. au sr de La Tivolière, cap6 d'une compe du régt de Sault. — 19 juin. Organisation de l'étape du Château-Ville-Vieille, à raison de 12 s. par jour et par soldat. Les fournisseurs livreront chaque quintal de bœuf ou de vache, moyennant la rétribution de 16 s. par quintal. Pour les brebis, moutons et veaux, ils auront la peau des brebis et moutons tondus, et celle des veaux avec les pieds. « Pour le vin, un pot pour quartal ; pour le fromage, 12 s. par quintal ». Les vendredis et samedis, on donnera « six œufz, quatre onces beurre et autant de fromage pour jour à chasque soldat, ou bien dix liardz de monnoie, à leur choix, oultre le pain et vin ». Répartition des compes du régt d'Aiguebonne entre les comtés du Queyras. — 23 juin. Les deux mulets conduits à Grenoble et donnés l'un à M. de Saint-Nazaire et l'autre au consr de La Rochette, ont coûté, à Briançon, 101 écus 40 s. Payé à Jacq. Maritan, 63 écus 30 s., pour les réparations du Château. — 26 juin. Blaise Martin, not. d'Abriès, est envoyé auprès du maréchal de Créqui, « pour obtenir quelque soulagement aux habitantz », obligés de fournir 11.382 1. 4 s. par mois « pour l'entretien des gens de guerre ».
1628, 3 juillet Règlement des dépenses des compes de Monchaut et de Vermenelle, logées au Château- Ville-Vieille, du 17 juin au 2 juillet 1628; et de deux autres compos allant à Château-Dauphin. — 10 juillet Le cape Jean Combal, par commission de « M. de Brueilh, mareschal de camp en l'armée conduyte par M. le marquis d'Uxelles », est venu en Queyras, « pour faire repparer les chemins royaulx ». Il s'est rendu ensuite à Château-Dauphin. Arvieux a dû nourrir pendant quatre jours les compes de M. du Gad et de La Tivolière. — 16 juillet Le 14, le maréchal de Créqui a ordonné à la vallée « de fournir à la ville d'Ambrun, soit en argent ou en denrées, la somme de trois mil livres, pour aider à entretenir l'armée de Son Altesse de Mantoue ». Le comte de Bruelh, commandant en l'absence du marquis d'Uxelles, ordonne de fournir 50 mulets, avec les hommes nécessaires pour les conduire, à partir d'Embrun. Mathieu Humbert, cape et châtelain du Queyras, se rend à Embrun, afin d'obtenir le déchargement de ces fournitures. — 17 juillet Imposition de 234 écus 40 s. pour l'entretien pendant 7 jours des compes de Mouchant et Vermenelle ; de 11 écus 12 s., pour 22 jours qu'Ant. Raffin a travaillé au Château, pour « blanchir la grande tour de la basse cour », etc. — 21 juillet Le châtelain a payé à Embrun 1.000 écus, pour « aider à l'entretien de l'armée de M. le duc de Mantoue » — 22 juillet La veille, arrivée d'« hommes à cheval avec ordre de Mgr le mareschal de Créquy de fournir des hommes, bœufz et aultres choses nécessaires pour la repparation des chemins et tirage des canons de M. le duc de Mantoue ». — 23 juillet « M. Saurel, advocat en la Cour, substitut de M. le procureur du Pays, venu cle la part de M. le marquis d'Uxelles », demande la fourniture de grains pour le charroy des munitions ». Un soldat des gardes dud. marquis réclame des pionniers. — 24 juillet Présent d'un mulet aud. Saurel, du prix de 35 écus. — 31 juillet Les habitants du Queyras « sont assès fortz pour empêcher » les Piémontais d'envahir leur vallée ; ils refusent le secours des régiments que le maréchal de Créqui veut leur envoyer, et demandent le départ des compes de Monchaut et de Vermenelle, « considéré la difficulté qu'il y a de treuver vivres, spécialement du vin ». Promesse au « marquis d'Uxelles, général de l'armée de Mantoue », par les consuls de Molines, de porter à la frontière de Piémont 400 quintaux de pain, au prix de 4 1. 10 s. le quintal.
1628, 17 août. (Sur feuillet séparé : ) Quittance par les consuls du Queyras aux capitaines des dix compes du régt de Tallard, envoyé en Queyras par le maréchal de Créqui, de toutes les dépenses faites pour leur nourriture. — 28 août. Ordre donné, le 15, par le maréchal de Créqui aux consuls « de fournir mil hommes et 30 bestes pour aller prendre et retirer les canons et munitions de guerre que M. le marquis d'Uxelles a laissé au Chasteau-Dauphin ». — 5 septembre Compte des dépenses des régts d'Aiguebonne, de Tallard, etc. — 29 septembre Publication de l'arrêt du Roi, donné au camp devant La Rochelle le 19 août, prescrivant d'arrêter les comptes des gens de guerre. — 30 septembre Le sr de Colisieux, commandant du Château, refuse de licencier les 36 soldats que la vallée entretient, depuis 3 mois, « en la forteresse de Queyras ». — 8 octobre Jean Albert et Chaffrey Jouve se rendent à Briançon, au sujet du procès des dîmes. — 30 octobre Ordre par Créqui aux habitants du Queyras de ne vendre hors de la vallée ni grains ni animaux. Députation de Jean Dalmas, not. et secrétaire de la vallée, pour le faire revenir sur sa décision. — 30 octobre On mettra « des gardes à La Chappellue et à Brunissard, pour vériffier les bilhettes de santé de ceulx qui viennent fréquenter et négocier dans la présente vallée et empêcher que ceulx qui n'auront bilhette entrent dans icelle ». — 6 novembre Allocation de 134 1. au sr « Drevet, trézorier général de France, pour sa vocation en ceste vallée, pour informer des ravages de l'armée de Sa M. »
1629, 8 janvier Daniel Bec a assisté, la semaine précédente, à l'assemblée du bailliage de Briançon. — 16 janvier Il est « conclud d'hoster l'homme que est en garde à Brunissard pour la santé, attendu qu'il y a bonne garde du cousté de Briançon ». — 27 janvier Règlement du compte « des compos des regts d'Aiguebonne et Tallard ». — 29 janvier Jacq. Meyer, not. des Meyries, est commis « pour continuer à fère la garde au lieu de La Chappellue, et fère les bilhettes de la santé », moyennant 8 sols par jour, etc.