G 770 - Mémoire en faveur de « Messire Estienne de Roux d'Arbaud, prévost et chanoine prébandé dans l'église métropolitaine Notre-Dame d'Ambrun, ayant esté pourveu de ladite chanoinie par son chapitre, collateur ordinaire, … troublé dans la possession de ce bénéfice par Sr Esprit Lambert, prétendu... ... - Mémoire en faveur de « Messire Estienne de Roux d'Arbaud, prévost et chanoine prébandé dans l'église métropolitaine Notre-Dame d'Ambrun, ayant esté pourveu de ladite chanoinie par son chapitre, collateur ordinaire, … troublé dans la possession de ce bénéfice par Sr Esprit Lambert, prétendu résignataire, et par Louis Granet, intervenant dévolutaire, principalement sur ce que la prévosté de ladite église, qui est la dignité post pontificalem major , devoit estre incompatible avec ledit canonicat et prébande ». Ledit prévôt prétend établir, « par actes et sur une possession de près de cinq cens années », que « le prévost de l'église d'Ambrun a toujours tenu, avec la prévosté, un canonicat et prébande distinctement et séparément, et que le dernier estat du bénéfice se trouve mesme en sa faveur, puisque ses deux deniers prédécesseurs estoient prévosts et chanoines prébandez, la plus part d'eux par la collation du chapitre, qui est dans cette possession et cette coustume de conférer plusieurs bénéfices de son église à une mesme personne sans aucune dispense ». Le chantre Antdine Lambert, se trouvant dangereusement malade résigna ses bénéfices en cour d'Avignon, le 6 mars 1672 et, sur sa demande, le vice-légat, en pourvut Esprit Lambert, son neveu, le 9 mars. Ledit Antoine Lambert étant mort le 7, le 8, le chapitre conféra sa prébende à Étienne de Roux d'Arbaud, prévôt, « qui à esté longtemps grand vicaire de feu M. l'évêque de Sisteron, qui l'est à présent de M. l'archevêque d'Ambrun ». Le mème jour la chantrerie fut donnée à « M. l'abbé de Genlis, absant, frère du seigneur archevêque » (p. 3). Sur une fausse exposition du fait, le parlement de Grenoble, le 9 avril 1672, maintint par provision ledit Lambert en possession de la chanoinie « sans ouir parties » (p. 8). Le prévôt, « qui a un frère conseiller au parlement de Provence », suivant un privilège particulier aux officiers de ce parlement « et de leurs proches parens », en appela au parlement de Toulouse (p. 9). Un arrêt du Conseil, du 19 juin 1683, renvoya les parties devant ce dernier parlement (p. 11). « Le cardinal Hostiensis , qui avoit esté archevêque de l'église d'Ambrun environ 1266 [Henri de Suze, archevêque d'Embrun de 1250 à 1263, cardinal évêque d'Ostie et Velletri, le 9 janvier 1263, mort à Lyon, le 6 novembre 1271. (Cf. Fornier, Hitoire générale des Alpes , t. II, p. 1 et suiv.) ], et qui sçavoit par conséquent les droicts et les coustumes, dict dans sa Somme ( de prœben. Et et dign. ) que l'on peut estre chanoine et n'avoir point de prébande » (p. 33). L'archevèque d'Ambrun assistait au chapitre, avait voix délibérative « devant que l'on eût procédé à l'union de la chanonie et prébande à son archevêché », en 1295, « ainsi que des actes de 1271 » (p. 24). Un acte de 1256 énumère les biens et droits « appartenant à la prévosté, dont le Sr prévost jouit encore aujourd'hui, parmi lesquels le droit d'avoir voix au chapitre » (p. 35). Il jouit de « la double distribution, ratione suae prœpositurae ,.. C'est-à-dire autant que l'on a accoutumé de donner à deux chanoines » (p. 36). D'après l'acte capitulaire de 1556, le prévôt percevait à Saint-Clément, « pour des droits de sa prévosté,... La 3e partie des justices » (p. 55), les deux autres parties de ladite justice appartenant au chapitre (p. 56). « Les prévosts ont toujours tenu le bénéfice de prévost comme prévosté et non comme chanoine ». Le prévôt Javelli n'était pas chanoine en 1593-1630. Mais un autre Javelli, chanoine, habita Rome et vivait à Embrun en 1671 (p. 77). En 1348, il fut permis à un bénéficier, nommé Charboni , de célébrer la messe au grand autel, propter necessitatum et paucitatem canonicorum residentium (p. 83). En 1298 environ, devait pour la « taxe des chappes », 25 écus ; le prévot, 10 écus (p. 84). De 1304 à 1405 environ, « le chapitre assignoit des vicaires aux prévost et chanoines qui estoient absents, pour le service de leur bénéfice » (p. 89). Le 6 novembre 1291, l'archevêque assiste à un chapitre général, dans lequel une maison de l'église d'Embrun que le prévôt habitait pour lors fut unie à la prévôté, « sous la redevance de 120 l. à l'entrée de chaque prévost, payables avant la prise de possession de ladite prévosté », et, de plus, une maison qui avait appartenu au chanoine Gui ( Guidonis ), fut unie à la prébende de l'archevêque, sise à Châteauroux, « à la charge qu'icellui archevêque ou le chanoine qui aura sa prébande payera 80 l. à son entrée » (p. 93). Le 14 avril 1289, sede vacante , la prébende de Saint-Clément fut unie par le chapitre à la prévôté, et elle fut désunie en 1292, 10 novembre (p. 103). En 1367, on fit un nouveau « dénombrement des biens et droicts qui appartenoient au bénéfice de prévost » et à chaque chanoine (p. 108). En 1256 et 1266 « le nombre des chanoines prébandez estoient seulement de trèze » : douze chanoines et l'archevêque : doms archiepiscopus est tercius decimus et terciam decimam prœbendam percipit . Le prévôt n'y était pas compris (p. 113). Vers cette époque, ou « créa six autres chanoines et prébandes », dont deux créées par l'archevêque, des revenus de l'archevêché, ex reditibus archiepiscopatus , ainsi qu'il ressort des actes de 1264 et de l'acte du 24 mars 1271 (v. St.) relatif au remplacement du chanoine Pierre Agni , défunt (p. 114). Le 8 décembre 1274, les chanoines, au nombre de 18, nomment un procureur pour avoir soin de leurs affaires, moyennant 10 livres viennoises par prébende (p. 116). En 1300, la prévôté étant vacante, dans une assemblée capitulaire il y a 18 chanoines et l'archevêque (p. 117). Le 2 janvier 1295 (V. St.) le chapitre unit à perpétuité la « prébande canonicale » de Châteauroux à l'archevêché (p. 118). Dans le dénombrement que le chapitre fit faire en 1447, « il est dict au commencement qu'il y a dix neuf prébandes, dont la première est tenue par l'archevêque ut canonicus , desquelles il y en a six qui sont appellées sacerdotales , qui sont celles de la dernière création » (p. 120). La prébende du Queyras payait 52 florins au chanoine Salva et, à la suite d'un long procès, le parlement de Dijon, le condamna à se contenter de ces 52 florins, sans pouvoir prétendre à la dîme du Queyras qu'il demandait (p. 121). Sans compter la prébende de l'archevêque et celle qui a été accordée au Roi en 1482, on compte 17 prébendes et 18 « depuis quatre ou cinq ans », que « Me Esperit Pellissier, prestre dudit Ambrun, a fondé une chanoinie et prébende, du consentement du chapitre et de Parchevesque » (p. 127). Par le contrat d'érection du collège des Jésuites d'Embrun, du 6 mai 1605, les deux prébendes de la théologale et de la magistrale, qui « n'avoient pas 200 l. de rente la chascune », ont été incorporées aux diSaintributions canoniales, et, le chapitre s'est engagé a donner par an 600 l. audit collège ; ce qui se « pratique toutes les années » (p. 128). En 1367, « Humbert Pilate estoit prévost et chanoine » ; il jouissait de la prébende de Saint-Vincent que messire d'Albert a optée le 17 mai 1673 (p. 168). Le 7 juillet 1505, Guillaume Henrici , chanoine, opte la prébende du défunt prévôt Guigues Alamand (p. 171). Après le décès du prévôt Jean Javilly, le chapitre nomme, le 12 novembre 1648, Louis d'Hugues, chantre, pour le remplacer (p. 173). Celui-ci résigne en la légation d'Avignon le 12 octobre 1661 ; le vice-légat pourvoit de la prévôté Jean d'Hugues, le 14 décembre 1661 (p. 174) ; il résigne à son tour le 14 avril 1665 (p. 175). En 1519 les revenus de la prévôté furent affermés 500 florins ; en 1617, 800 livres, et actuellement on ne trouve pas de fermiers (p. 182), etc. Le mémoire, signé par « La Faye, chanoine et official d'Ambrun », le 18 novembre 1674, est suivi d'une note suivant laquelle « la Cour a déclaré et déclare, en la collation... Par le chapitre d'Ambrun en faveur du Sr Roux, prévost, n'y avoir point d'abus,... Et maintient ledit Sr Roux en la possession et jouissance du bénéfice, canonicat et prébande dont est question ». Toulouse, 22 juin 1675. Dates : 1672-1675 Contexte : Supplément > Chapitre métropolitain d'Embrun |