Table alphabétique des lieux visités et des principales personnes mentionnées (24 feuillets). — Les ordonnances de l'évèque, reçues par Jean-Louis Castagni, notaire royal de Sisteron et secrétaire épiscopal de l'évêché de Gap, sont relatives : à la reconstruction des églises paroissiales, renversées pour la plupart durant les guerres civiles, à l'achat des ornements et vases sacrés, à la clôture des cimetières et à leur séparation des cimetières des protestants, aux bénéfices ecclésiastiques, occupés presque tous par des laïques, qui en touchent les revenus et ne donnent rien, ni pour les desservants ni pour le service religieux.
Gap. Paparin de Chaumont, le 26 avril 1599, « est expressément parti de La Baulme lès Sisteron... Pour se randre en ladite ville de Gap, en intension de illec commencer sa visite générale par tout son diocèse, puis qu'il a pieu à Dieu nous donner sa paix, ayant extresme regret que la malice des guerres ayt empesché que plus tost il n'ayt peu fère son debvoir » (f° 1). Le 27, visite de l'église cathédrale ; « de noveau couverte, et rebastie de plus de ¡a moytié », dont, le 8 mai, il fait « la réconciliation,... Ensemble du cimetière,.., et, le lendemain, dimanche,... A faict la confirmation dans ladite églize » (f° 1 v°). « La chasse des relicques de sainct Arnoulx Dans l'assemblée capitulaire du 19 septembre 1718, il fut décidé que les reliques de Saint Arnoux, qui « se truvent dans une boîte de noyer, très uzée et indécente », seront déposées dans « un bust représentant St Arnoux, en bois, où il y a au-devant une glace et une grille de fer assés propre ») et sainct Démètre, de ce qui c'est peu recouvrer après les troubles », est en assez bon estât (f° 2 v°). Pas de calices d'argent, ni d'ornements et de livres. Visite des « chapéles fondées par feuz le sr évesque Gaulchier de Forcalquier, sieur de Sereste, et Mr le prévost de SaliceRobert du Sauze ; il mourut prévôt de Gap, le 6 février 1521.) » (f° 3). Le chœur sera « faict comme il estoit antiennement, et il sera faict un clochier, avec trois cloches pour le moingz » (f° 3 v°). Les consuls feront « rebastir les maisons des curés » et fermer de barrières le cimetière, où « il n'entrera aulcune beste brute » (f° 4). « A semblablement visité une petite esglize près dudict cimetière appelé Sainct-Jean le Rond, qui estoit autresfois dévote et là où l'on faisoit les baptisers, qui est entièrement ruynée... Messieurs de la ville la feront rebastir, s'ils enthendent s'en servir à cet effect, ou bien ilz le feront razer du tout et nétoïer la place, et au milieu de laquelle il y sera mis une croix de pierre pour monstrer que c'estoit un lieu sainct et sacré, et là, l'on pourra enterrer ». Présents : Antoine Buisson, juge de Gap, Hugues Buisson, procureur d'office (f° 4 v°). Le 28, consécration de quatre autels (ib.).
Saint-André-les-Gap, 9 mai. « Il ne s'y est treuvé que une bien pauvre chasuble, un calice d'estaing et une croix aussi d'estaing » ; frère Pierre Barbain, religieux de l'ordre de Saint-Dominique, curé. « L'églize et clochier seront bastie, non de rééle grandeur qui soloient estre, mais lade églize de six cannes de lonc,... Et dans led. Clochier, une cloche pour le moingz,... Le cimetière sera fermé tout à l'entour d'une murailhe de demie cane de hault, en sorte que le bestailh n'y puisse entrer » (f° 5).
Rabou, 15 mai. « Aulcungcuré, ne repositoire du corps de Jésus Xpist, ne fontz baptismales, ne aulcungs huilles sacrés, chasubles, calice, aubes, napes, chapes, ne aultres ornementz d'aulcune valeur, excepté une croix anticque et une cloche dans le clocher, l'églize descouverte... Et le cimetière ouvert en plusieurs partz ». Présents : Honoré Buisson, chanoine, sacristain de l'esglize cathédrale de Gap, et Silvestre Gerin, chanoine, théologal de la même église (f° 8 v°).
Les Baux, 16 mai. Église « toute disrupte ». Maître Jacques Bignon, prieur curé (f° 11 v°).
La Roche-des-Arnauds, 17 mai. Patron, saint Pierre. « Sans aulcungz ornements et joyeaulx, fors une croix de loton, un calice d'estaing, une aube, une chassuble, trois nappes et un missel à l'usage de Rome, vieulx et déchiré en plusieurs partz, y déflfalhant beaucoup de fulhetz au commencement d'icelluy... La plus grande partie de la crotte (voûte) du presbytère (sanctuaire) est tombée, et une partie de la crotte de lade églize sur le milieu d'icelle aussy turnbée, et descouverte,... Le clochier la moytié tumbé devers le chasteau dud. Lieu, y ayant une petite cloche montée... Le cimetière ouvert de plusieurs partz.... Claude de Laup, curé... Noble Jehan de Plote, sieur de la Frédière,... Procureur du prieur », dit que le prieur payait « une pantion de quarante escutz à l'abbaye SainctMichel de La Cluze, chef de l'ordre Ce monastère célèbre était situé au pied du Mont Pyrchirien, près des cluses ou gorges que Didier, roi des Lombards, tenta vainement de fermer aux armées de Charlemagne, en 773. D'après l'opinion la plus généralement adopté, il avait été fondé, en 966, par Hugues Marin, seigneur d'Auvergne, au retour d'un pèlerinage à Rome. (Mabillon, Acta SS. 0. S. Bened, IX, 696 ; Ughelli, Italia sacra, IV, 1435.) ), le sixain des fruitz au prieur de Rométe, une obole d'or au château de Serre et deux escutz au prieur de Tallard, de sorte qu'il y demure bien peu pour le prieur ». Présents : Louis Roland, châtelain, Jacques Valentin et François Eyraud, consuls (f° 14).
Montmaur, 18 mai. Titulaire, St Pierre. Visite de « la chapéle de Sainct-Balthesar du château dud. Lieu ». L'églize est « descouverte » (f° 18 v°).
Saint-Étienne-en-Dévoluy, sous le vocable de Saint-Jean. Les murailles sont « presque tout par terre » (f° 21 v°). Le sieur de Villeneuve, gentilhomme protestant, perçoit les revenus du prieuré (f° 24).
Agnières. Église de Notre-Dame de Nazareth, sans ornements (f° 26 v°).
Saint-Didier-en-Dévoluy. « Ung missal à l'usage de Gap,... Ung calice d'estaing vieulx » (f° 29 v°).
La Cluse. Église de Saint-Michel ; la voûte est tombée ; pas de cloches, « un missal à l'usage de Gap tout deschiré » (f° 32 v°).
Veynes, 19 mai. Église de Saint-Sauveur. L'évêque défend d'enterrer au cimetière des catholiques un protestant, André Lambert, qui, le jour de l'Assension, en travaillant « se rompist le col,... Attandu que ceux de ladite R. P. ont des cimetières, mesmes ung... Au lieu de Nostre-Dame, qui leur avoit esté destiné cy devant... Pandant les guerres ». Les protestants, « conduits par mestre Jacques Barbier, soy disant ministre desdictz de la Religion », se rendant en troupe au cimetière de Sainct-Sauveur, « ont enterré led. Corps dans led. Cimetière, en la mesme fosse que mond. Seigneur avoit faict combler, laquelle ilz ont faict fère de noveau, estans tous comme en furie, et semble que ne cherchoient que sédition». Témoins assignés au sujet de cette affaire : « noble Martin Anglois, sieur de Sainte-Guitte », capitaine Raphaël Évesque, maître Pierre Anglois, maître Jean Pellegrin et Jean Pascal, consuls (f° 38). — Cléricature donnée à Balthasar, César Jean et Louis Anglois (Anglès), tous quatre fils dud. Martin Anglois et de Catherine Codelengue (f° 39). — Église presque toute démolie, « fors les murailhesdes deux coustés,... Le clocher se trouvant en bon estat et, dans icelluy, une petite cloche et l'horloge et une aultre» (f° 40 v°). « Ung homme docte théologal pour prescher la parole de Dieu et résister aux persuasions dud. Ministre » sera établi à Veynes par les soins de l'évêque « ou des sieurs de Sainct Anthoine », et entretenu avec les revenus des chapelles de Notre-Dame d'Espinasses et Saint-Antoine, de Sainte-Catherine et Saint-Jean et de la sacristie dud. Lieu (f°42 v°).
Furméyer, 22 mai. Église de Notre-Dame de Consolation « descouverte, n'y ayant aulcunes portes » (f° 47).
Chateauneuf-d'Oze, 22 mai. Église de Notre-Dame de Vinose « presque toute ruinée et descouverte ». Ils « n'ont poinct heu de curé y a plus de vingt cinq ans » (f° 50).
Le Saix. Église de Sainte-Catherine « du tout razée... Le service divin se faict dans une maison profane ». Pas de prêtre. Présents : François de Poissac, prieur de Chabestan, René de La Lande, châtelain de Sigoyer (f° 53).
Chabestan. « Églize perrochiale de Sainte-Marie de Val Saincte du lieu de Chabestaing », 23 mai. Pas de curé. Église encore en assez bon état. « Un calice d'estaing fort vieulx » (f°57).
« Sainct-Laurent du lieu d'Oze ». Église « treuvé toute ruinée et démolie... Et le cimetière tout ouvert ». Pas de curé « long temps y a » (f° 59).
« Église pèrochiale Sainct-Pierre de Véras... Treuvé en assés bon estât, fermée et couverte, y ayant quelques trous aux murailhes ; le pavé fort mal accommodé et l'autel de mesme ; n'y a poinct de clochier ny de cloches ». Présent : Étienne Eyraud, prieur de Véras (f° 62).
Chateauvieux-sur-Veynes. Église de Saint-Jean « en fort pouvre estat, estant toute descouverte et la pluspart des murailhes d'icelle abattus, hors le presbytère, les murailhes d'icelluy estant encores en estât et tout descouvert ; n'y ayant point d'autel qui soit bien acommodé » (f° 65).
Saint-Marcellin-de-Veynes. Église « en assez bon estat, la crotte ou voulte d'icelle estant encores toute entière, sans aulcung couvert au-dessus, icelle ne se ferme poinct ». Le clocher « est tumbé n'y a guères de temps » ; deux cloches du poids d'un quintal et demi (f° 68).
La Faurie. « Église perrochiale Nostre-Dame du Vilar au lieu des Fauris en Beauchane,... Y ayant une autre églize appelée Saint-André, delà la rivière [du Buëch] et une chappelle au lieu appellé Seilhe, soubs le tiltre de Sainct-Jehan, où il se disoit une messe la semaine ». Les églises du Villar, de Saint-André, ainsi que la chapelle de Saint-Jean « sont toutes rasées res-pié, ras-terre ». La plupart des habitants, « bien que mal instruicts, sont demurés de la religion catholicque ». Julien Barthélémy, de « Saint-Julhian en Beauchanne », curé « sans tiltre », dit « qu'il a tousjours baptisé avec l'eau simplement » (f° 71).
Agnielles. Église de Saint-Jacques, « toute ruinée et démolie jusques aux fondements,... Cimetière tout ouvert » (f° 74).
« La Rochette-en-Beauchane ». Église de Saint-Pierre « toute ruinée et destruite, ensemble le clochier ». Maître Julien Barthélémy, curé (f° 76 v°).
Saint-Julien-en-Bochaine Malgré l'orthographe usuelle et officielle de Saint-Julien-en-Beauchêne, je pense qu'il a y lieu d'écrire Bauchaine ou mieux Bochaine, d'après les nombreuses chartes qui portent : Biochana, Bioychana, Biuchaina, Biuchana, Byocheana, Byouchana, Byossana, etc., soit la vallée du Buëch (Biochium, Bochium, Boechium). Voir les Chartes de Durbon (en cours d'impression) . Église « toute destruite et ruinée, ensemble le clochier, n'y ayant aulcung autel», depuis « près de quinze ou dix-huit ans », et « despuis, la saincte messe ne s'y est poinct célébrée ». Le lendemain, 25 mai, l'évêque dit la messe dans une « maison profane » et y « donne la confirmation au puple en grand nombre » ; puis, il ordonne à « dom Pierre Masse, vicaire du monastère de Dorbon, de l'ordre des Chartreux », et à « dom Pierre Donomp, procureur dud. Monastère », qui perçoit les dimes de Saint-Jullien, de reconstruire le chœur de l'église, « qui sera voutté ou crotté en la manière que soloit » (f° 79).
Montbrand. Église « toute ruinée et par terre » (f° 28 v°).
La Baume-des-Arnauds, 26 mai. Église de Saint-Michel « toute ruinée et destruicte, excepté ung peu d'une chapelle et une partie des murailhes, led. Cimetière tout ouvert et desclos ; le clochier aussi destruict et ruiné, sans cloches » ; Maître Reynaud Alier, curé (f° 85).
Saint-Pierre-d'Argenson. Église « en fort pauvre estat, presque toute descouverte, sans autel, ny fons baptismalles ; le cymetière tout ouvert et desclos » (f° 87 v°).
Saint-Martin-d'Argenson. Église « presque toute ruynée et démolie, n'y ayant aulcun autel ; …ung calice d'estaing fort vieulx » (f° 89 v°).
Sigottier, 27 mai. L'église est « toute couverte, en assés bon estat et bien fermé en ce qui touche la part de la commune et habitans ; le presbytère tout par terre et le cimetière tout ouvert ;... Ung missal à l'usage de Rome fort vieulx » (f° 91). L'évêque défend le « gouster » que le prieur dud. Sigottier offrait annuellement, le jour de Pâques, aux femmes (f° 93).
Serres, 27 mai. Refus par le sieur d'Alons, « gouverneur pour le Roy aud. Serres », et par les châtelain, consuls et protestants de Serres, l'une des places de sûreté des Réformés, de laisser pénétrer l'évêque dans la ville pour y exercer ses fonctions : « La résolution de leur assemblée et églize est telle qu'ilz ne permettront jamais que dans led. Lieu se fasse aulcung exercisse d'aultre religion que la leur... Lhors que ceulx de leur religion pourront, en toutte liberté, fère exercisse de leur dite religion g[éné]ralement par toutes les villes et lieux de Dauphiné, ilz permetront que les catholiques Romains estant en leur ville y en pourront fère de mesme et non aultrement ». Peu après, devant le « logis du Daulphin, près la porte de la ville, sont comparus Maître François Bérard, juge, noble Gaspard Brunetz, chastelain, Maître Gaspard Feda, notaire,... Noble Esperit Vachier, sergent major, et plusieurs aultres », agissant au nom de la communauté, qui font la même réponse. « Et sur ce, mond. Seigneur révérendissime évesque, ayant enthendu ce que dessus et veu en ce lieu le grand nombre des catholiques dud. Serres que y sont venus pour recepvoir les sainctz sacrementz, et enthendu d'eulx comme il y a aultant et plus de nombre de ceulx de la religion catholicque... Que des aultres de la R. P., et que ceulx de ladite R. P. ont ung temple et cimetière, néanlmoingz détiennent et occupent l'églize et cimetière des catholicques, a ordonné, bien que par les édictz, tant vieulx que noveaulx, l'exhercisse de la religion catholique... Se doibt fère partout, mesmes aud. Serres, et l'églize et cimetière randu ausd. Catholicques ; qu'il se procédera à y prome[v]oir et des moïens qu'il y aura pour y entretenir des pasteurs, jusqu'à ce qu'il ayt faict. Enthendre à M. des Diguières, seigneur dud. Lieu, pour la révérance fue luy est debue, tenant le rans qu'il tient de lieutenant de Roi en Daulphiné, et à Nosseigneurs de la Cour du Parlement, comme les choses se sont passées, et les moïens qu'il fault pour y entretenir des pasteurs, aux despans de ceulx qui prennent les dismes et revenus des bénéffices dud. Lieu, pour, après, y ordonner ainsy qu'il appartient par raison » (f° 94).
La Piarre. « Notre-Dame de Baulieu du lieu de Peyre ». Église « en fort pouvre estat, la voulte et murailhes d'icéle presque toutes rompues, n'y ayant aulcung autel ny fontz baptismales ; le cimetière tout ouvert » (f° 96 v°).
Le Bersac. « Saint-Laurens du lieu du Barsac », 27 mai. Église « toute descouverte et ruinée, presque toute par terre » (f° 100 v°).
Savournon. « Saint-Jacques du lieu de Savornon ». Église « assés en bon estat, excepté le presbytère qui a besoing d'estre réparé, le couvert de mesme,... Le cimetière tout presque ouvert et desclos ; le clochier en estat ;... Ung calice estain, gasté, ung missal de Gap et autre chose que vailhe » (f° 103 v°).
Saint-Pierre du Plan-du-Bourg. Église découverte, avec une croix et un calice en argent, « et ung missal et baptistère à l'usage de Rome » (f° 110).
« Notre-Dame de la Bâtie-de-Mont-Saléon », 28 mai. Église « toute ruinée et desmolie, excepté partie des murailhes de l'entour, sans autel, au moins qui soit en estât » (f° 112).
« Saint-Jacques d'Aspres », 29 mai. Claude Marrou, curé. « Croix dont le crucifix est d'argent » (f° 115). Cléricature donnée à Jean Évesque, d'Aspres, Ant. Ricou, Jean-Pierre Aubanel, Jacques Espié et autres (f° 118).
Saint-Pierre d'Aspremont. Noble Laurent Belle, seigneur. Église « en fort pouvre estat, toute ouverte et descouverte, bienque touteffois la voûte soit encore entière ; le clochier est tout entier, dans lequel y a une cloche d'ung quintal et une autre cloche de poidz de sept quintaulx, qu'ilz ont dans la maison commune » (f° 118 v°).
Saint-Michel de Montclus, 31 mai. Église en assez bon état (f° 121 v°).
Chanousse. L'église est « entièrement ruynée, hors les murailhes qui sont encore entières » (f° 123 v°).
Saint-Martin de Montjai. Antoine Finat, procuré. Église « toute ruynée, excepté les murailhes, et le cymetière desclos, y ayant une croix de bois au milieu » (f° 126).
Vaucluse. « Église perrochiale Notre-Dame de Rorrebel du lieu de « Valcluse » ou « Valclause ». Elle est « toute descouverte et la voulte toute rompue, sans qu'il y ayt rien d'entier que les murailhes de l'entour » (f° 128).
Laux et Chauvac, 2 juin. L'église de Laux sous le vocable de Saint-Georges est « toute entière, couverte de paille, fors quelque peu du presbytère » ; celle de Chauvac, sous le vocable de Saint-Pierre, est « entièrement ruynée, fors une partie de la voulte du presbytère » (f° 132).
« Rossiou ». Église de Sainte-Anne « toute descouverte, la pluspart des murailhes ruinées ; le presbytère et clochier d'icelle sont encore à leur entier ; le cimetière ouvert » (f° 136).
Sorbiers. L'église, sous le vocable de Notre-Dame de Beaulieu, « entièrement ruynée et toute partie, n'y ayant aulcun autel, fons baptismalles, clochier, cloches, habitz ne ornementz » (f° 139).
« Saint-André en Rosanoys ». « A présent se célèbre le divin service » dans « une chappelle scituée dans l'encloz du village ». L'église paroissiale est « celle du monastère et prieuré dud. Saint-André... Dépendant de l'ordre de Cluny, laquelle église et monastère... A treuvé tout en ruyne, remply de vieilles masures, ayant encores touteffois ladite église les murailhes droites ». L'évêque, tanquam delegaius a sede apostolica, exhorte «frère Claude de Laurans, humble grand prieur de tout l'ordre de Clugny,... Au nom de Dieu, de voulloir réparer ladite église et monastère, et la remettre au meilleur estat qu'il pourra, et y restablir le nombre de religieux acoustumé, et oultre ce, réparer les prieurez dépendant dud. Ordre, que sont aud. Diocèze, en l'estat qu'ilz doibvent estre, fère cesser les symonies » (f° 141 v°). 5 juin. Les consuls de Saint-André de-Rosans présentent à l'évêque une « sentence arbitralle de l'année 1360 », suivant laquelle le prieur et le sacristain de Saint-André seuls sont tenus de réparer l'église et le monastère (f° 144). — « Résignation de la cure du lieu de Montmaurin par Maître Paulet Cartier, prebtre, curé dud. Lieu », et collation de cette cure en faveur de Mathieu Mosan, prêtre, de la ville de Grasse, 3 juin 1599 (f° 145).
« Église perrochialle du lieu de Moydans, soubz le tiltre Sainct-Florens ». Elle est en « assés bon estat, presque toute couverte de noveau avec de tuylles, sans aulcune voulte » et sans autel (f°147). Collation de l'église paroissiale de Saint-André-de-Rosans, sous le titre de Saint-Laurent, en faveur d'Antoine Mayol, de Cazanova, diocèse d'Apt, 5 juin (f° 150).
Ribeyret. « L'église perrochialle dud. Lieu est esloignée dud. Lieu d'ung quart de lieue et toute ruynée » (f° 150 v°).
L'Épine, 5 juin. Le service se fait dans la chapelle de Saint-Sébastien, « à cause de la ruine de l'église perrochiale Notre-Dame de Baulieu dud. Lieu ». Baptiste Martin, curé (f° 156). Collation de la cure de Notre-Dame de Bruis à Paul Cartier. Montmaurin, 7 juin 1599 (f° 159).
« Saint-Arnoulx du lieu de Montmaurin ». Église « en fort pouvre estat, toute descouverte, la voûte encores entière, excepté le presbytère qui est tout par terre, et la murailbe du devant qui faisoit séparation dud. Presbitère aussy par terre » (f° 160 v°). Résignation de la cure de Saint-Pierre de Curbans par François Surius, 7 juin (f° 163 v°). Mise en possession de la cure de Bruis on faveur de Paulet Cartier, 7 juin (f° 164 v°).
Bruis. L'église, « qui est proche du chasteau », est toute ruinée, celle de Notre-Dame qui « est au milieu du terroir,... Autour de laquelle est le cymetière, aussy ruynée, excepté une chapelle qui est au bout de ladite église, laquelle est toute descouverte et la voûte tumbée » (f° 165 v°).
« Église perrochialle de La Val-Saincte-Marie, soubz le mesme tiltre », en assez bon état. Pas de curé. Présent, « noble Claude Rivière, seigneur dud. Lieu » (f° 167).
Saint-André de la Charce. Église « entièrement ruynée et destruicte, les murailhes rasées jusques aux fondementz ne s'y reconnoissant aulcune forme d'église, et led. Cymetière tout ouvert et descloz » (f° 169).
« Pommeyrol, soubz le tiltre Saint-Pierre Venculle » (in vinculis). Église « en assez bon estat, couverte de paylle, le presbytère voûté et descouvert ». Présents : « noble Pierre de Ramond, dict de Villeneufve de Destal, dud. Lieu ; Jehan de Salles, chastelain » (f° 171 v°).
« Églises perrochialles Sainte-Marie-Magdeleine de Cornillac et Sainct-Michel de Cornillion », qui sont « unies ensemble, distantz lesd. Deux lieux d'environ ung quart de lieue », 8 juin. Église de Cornillac : « la voulte est encores entière, descouverte touteffois et y ayant deux trous à la voûte, la murailhe du presbitère rompue par dehors ». L'église de Cornillon est « toute descouverte et la voulte, rompue, excepté celle du presbitère, qui est entière, descouverte touteffois » (f° 176).
Sainte-Marie-Madeleine de Valclause, 9 juin. Église « presque toute ruynée, démolie et renversée partie, excepté ung peu de la murailhe du presbitère» (f° 179).
Rosans, 10 juin. L'évêque, « acheminé dans la chapelle de Sainct-Ayriès, a faict faire la procession par tout led. Lieu de Rosans, portant le corps sacré de Jésus Xprit ». Église « perrochialle dud. Lieu de Rosans, soubz le tiltre Notre-Dame la Blanche,... Toute par terre jusques aux fondementz, n'y ayant aulcune forme ne apparense d'église » (f° 181). Collation de la chapelle fondée en l'église de StPierre de Ribeyret, sous le titre de Saint-Michel, à Hector Arnaud, prêtre, de Caderousse, diocèse d'Orange, 11 juin 1599 (f° 184 v°).
Saint-Pierre de Lens. Église « toute ruynée et renversée par terre, excepté quelque peu de muraille « (f° 186 v°). Cléricature donnée à « André Faravel, que se souloit appeller Abel, auquel il a changé le nom », 11 juin (f° 187 v°).
Saint-Auban. Église « entièrement tumbée et desmolie, excepté nng peu de muraille » (f° 189).
Notre-Dame de Montauban. Le service se fait «au hameau sive mazage des Bagnoux, en une maison qui est de la commune,... Pour la ruyne de l'église... Par les guerres passées l'église et la ville sont esté entièrement destruictes, qui est la cause que le peuple s'est retiré en sept hameaux ou mazages, appeliez : Rueine, la Combe, Bone, Bagnoux, Sommacure, Russac et Bouxes, lesquelz, distans et séparez, auront grand'peine d'aller à ladite vieille église, sans danger de vies ». Autorisation de bâtir une nouvelle église « au mazage de Bagnoux qui est au milieu des hameaux ou mazages » (f° 192).
Église de Saint-Arnoux de Montguers : « Les murailles et la voûte du presbitère entière, descouvérte touteffois, et le surplus de l'église aussi descouvert, et la crotte rompue » (f° 198).
Sainte-Marie-Madeleine de Rions. Église « en fort mauvais estat, la voûte tombée et les murailles rasées à demy, n'y ayant aulcun clochier, estant le cymetière tout ouvert ». Pas de curé (f° 199 v°).
Sainte-Euphémie, 13 juin. L'évêque fait dire la messe « dans une maison prophane où l'on a accoustumé de la cellébrer aud. Lieu, pour la totalle ruyne de l'église perrochialle » (f° 202). Cléricature donnée â Melchion, fils du capitaine Hugues Melchion, présent « noble François de Draguignan, iilz de noble de Jehan, conseigneur dud. Lieu de Sainte-Euphémie », 14 juin (f° 204 v°). Collation de la cure de Notre-Dame de Montauban à Jean Faure, prêtre de la Baume prope Robinam, diocèse de Digne, 14 juin (f° 205).
« La Roche-sur-le-Buy ». Le service se fait dans une « maison qui appartient à la commune,... Pour la ruyne et démolition de l'église perrochialle dud. Lieu, que soloit estre scituée sur ung hault rocher, joignant le chasteau » (f° 208). « Et parce qu'il y a une église au terroir d'Alloson, appellée Notre-Dame, deppendant du mesme prieuré et lieu, laquelle est à présent presque toute ruynée, hors le clochier, auquel lieu il y a vœu le jour de l'Assumption Notre-Dame, et ung cymetière joignant, auquel ceux dud. Terroir d'Alloson se font enterrer parfois », l'évêque ordonne de clore led. Cimetière (f° 209).
Procès-verbal du rétablissement du culte catholique « au lieu d'Esgalliers », à la suite d'une requête des habitants, constatant que l'église est « ruynée et desmolie », 15 juin (f° 210 v°).
« Pleysian » Église « joignant le chemin, quasi toute ruynée, n'y ayant qu'ung peu de muraille droicte, le pavé estant couvert de ruynes et vieilles masures » (f° 212).
« Brante ». L'évêque est « conduit en procession jusques à l'église Sainct-Aulzias, de nouveau rebastie et réparée, dans l'enclos du village ; pour estre l'église perrochialle, fondée soubz le tiltre Sainct-Jehan, qui souloit estre scituée hors du village, toute ruynée et desmolie » (f° 215). Présentation à l'évêque, au nom de Marin Indignoux, prieur de Plaisians, d'une « transaction passée entre le prieur dud.lieuet la communauté, en l'an l480, de laquelle résulte que le prieuré d' Eyguières estoit anciennement ung mesme prieuré uny avec celuy dud. Pleysian, et que les habitans du lieu de Pleysian doibvent payer le dixme au dix-neufvain ». Reilhanette, 17 juin 1599 (f° 218 v°). Collation à Maître Antoine Charlan, prêtre, de la cure de Saint-Jean de Brantes (de Brantulis), 17 juin (f° 219 v°).
« Savouilhan ». Église « soubz le tiltre Sainct-Martin et Saint-Agricole,... En bon estat, y ayant une chasuble, une aube, deux napes, un calice, une croix honestes » (f° 219 v°). Requête à l'évêque par « les habitants de Savouilhan, au comtat de Venesse », afin d'avoir un prieur qui fasse résidence (f° 222).
Saint-Michel de « Reillannette », 17 juin. Église « en fort bon estat,... Bien fermée et garnie de tout ce qui est nécessaire » (f° 223).
Notre-Dame de Tous les Saints de Montbrun, 18 juin. Présent, « frère Marcel Cordonier, camarier de l'abbaye Saint-André de Villeneufve lez Avignon, de l'ordre de Saint-Benoist, prieur du prieuré de Montbrun ». Église « toute ruynée et desmolie, et la voûte rompue, excepté le presbytère qui est encores entier » (f° 228).
« Saint-Laurent de Barret de Liepvre », 19 juin. Église « en assés bon estat, couverte de tuilles, avec ung camarat ou plancher de gip (plâtre)... Entièrement bastie et construicte, despuis les fondations jusques au plus hault... Sans que le prieur dud. Lieu y ayt voullu rien contribuer » (f° 233).
« Sédaron ». L'évêque se rend en procession à « l'église perrochialle dud. Lieu soubz le tiltre Notre-Dame la Brune, pour aultant que ladite église perrochialle de Sainct -Bauzilly (alias Baudisi) est toute par terre et fort esloignée du village » (f° 236).
« Saint-Cosme et Saint-Damian du lieu de Vers ». Église « entièrement ruynée » (f° 240).
Sainte-Marie-Madeleine de « Villefranque », idem (f°243).
Balons. Église de Saint-Pierre, « toute ruynée » (f° 244).
Saint-Sébastien d'Eygalayes. Église « toute rompue et descouverte » (f° 247 v°).
Mévouillon. L'évêque ne peut visiter l'église, « à cause qu'elle est dans la forteresse dud. Lieu, en laquelle il n'a peu entrer pour estre occupée par ceux de la R. P. R., ce que voyant, est allé au masage appellé Grosse-Pière dud. Mévouilhon » (f° 250).
Saint-Pierre « d'Aulanc ». Église « en fort pauvre estat, estant la murailhe du dernier ouverte et rompue, la voûte, qui est encore entière, toute descouverte, n'y ayant aulcun autel » (f° 251).
La Rochette-sur-Saint-Auban. L'église de Sainte-Marie-Madeleine est « entièrement ruynée jusques aux fondementz, ne s'y connoissant aulcune forme d'église ; le cymetière tout ouvert » (f° 252 v°).
« Saint-Pierre d'Yson ». Église « fort destruicte » et presque toute par terre » (f° 254).
Saint-Étienne d'Éourres, 21 juin. Église « ruynée, excepté que les murailles d'allentour sont encore droictes, ung peu de la voûte du presbytère ; n'y a point de cloche ne de clochier ;... Cymetière descloz » (f° 259 v°).
Notre-Dame de Lachaup. Église « ayant la voûte toute entière, descouverte la pluspart, le pavé mal acomodé » (f°263 v°).
Saint-André de Salérans. Église « descouverte et entièrement ruynée, excepté les murailles d'alentour» (f° 267 v°).
« Saint-Michel du lieu de Barret-de-Chefvre, aultrement dict Barret-le-Bas », 21 juin. Église « toute rompue, excepté les murailles d'alentour qui sont entières » (f°269).
« Barret-le-Hault, soubz le tiltre de Saint-Blache ». Église « toute rompue et renversée par terre, excepté quelque peu des fondementz » (f° 273 v°). « Le cymetière, commung avec ceux de Barret-le-Bas, sera clos et fermé » (f° 275 v°).
Sainte-Colombe, 22 juin. Église« scituée sur ung hault rocher esloigné du village, en lieu fort difficille, estant toute par terre et entièrement ruynée » (f° 277).
Les cures de Sainte-Colombe et Saint-Cyrice sont « unies ensemble » (f° 278).
Églises paroissiales de Saint-Cyrice et Villebois. L'église de Saint-Paul de Saint-Cyrice est « en assés bon estat, pour la pauvreté du lieu, ayant la voûte du presbytère quasi entière et le reste estant couvert de payle, n'y ayant aulcune porte » (f° 280 v°).
Saint-Martin de Laborel. Église, « toute descouverte, la voûte du presbytère estant entière et descouverte aussi, le clochier en estat, sans aulcunes cloches, n'y ayant point de porte à ladite église et le cymetière estant tout descloz » (f° 285 v°).
Saint-Julien d'Orpierre, 22 juin. L'église, « scituée hors la ville», est « toute rompue et destruicte, à l'oposite et tout contre le temple de ceulx de là R. P. R. qui occupent l'église ». Le ministre protestant « presche aud. Lieu d'Orpierre, et a séduit presque tout le peuple ». Dom Esprit Hugues, prieur de Lagrand, expose que led. Ministre « prend les revenus de la cure » d'Orpierre (f° 286).
Méreuil. Église, « soubz le tiltre de Saint-Furmin », « despuis 25 ou 30 ans,... Toute rompue, fors une chapelle qu'il y a aud. Lieu, joignant le cymetière», dans laquelle l'évêque permet de célébrer le service divin (f° 288).
Notre-Dame de Lagrand, 23juin. Le prieur dit que « le vicaire de l'abaye de Clugny l'a visité n'y a que quinze ou tant de jours, et a ordonné des choses qu'il luy fault effectuer en ladite église ; lequel ne recognoist aulcun supérieur et ne doibt recepvoir aulcune visite que de son abé. Sur quoi, mond. Seigneur le révérendissime évesque de Gap, comme délégué du Sainct-Siège apostolique, a ordonné estre signifié aud. Seigneur abé, par led. Prieur dud. Prieuré de Lagrand, prieur conventuel de Romette, son église, son monastère et le nombre de religieux qui y souloient estre entretenus, dans six moys prochains » (f° 289 v°).
Trescléoux, 23 juin. L'église paroissiale, sous le tiltre de Saint-Michel, « est toute par terre, n'y ayant rien d'entier ». L'église de Notre-Dame « jugnant le cymetière », est en assez bon état et sera facilement « rabilhée » (f° 292).
Sainte-Catherine de Saléons, 24 juin. Église « entièrement ruynée et démolie, n'y ayant aulcune apparence d'église » (f° 294).
Upaix. «Église perrochialle de Notre-Dame Beauvéser ». JeanClaude de Trouillas, prieur. Cette église est en partie ruinée, « toute descouverte, n'y ayant point de fons baptismalles,... Le presbytère encore voûté,... Le cymetière sera cloz,... Les recteurs des chapelles de Saint-Blaise, Saint Anthoyne, Saint-Claude, Saint-Estienne, Saint-Pierre, Saint-Saulveur et Sainte-Catherine feront faire les autels dans ladite église ainsi qu'ilz souloient estre anciennement... Le prieur de Saint-Jaume dud. Lieu est exorté de faire réparer » son église et refaire l'autel (f° 296 v°). Cléricature donnée, à Upaix, « dans la maison de Françoys Ripert, hoste », à « noble George de Bone, filz de Rolland, sieur des Alos, et de Dlle Françoise d'Agolt, de Laser ; noble Benoist de Gaultier, fils de feu Abraham, et de Dlle Marguerite de Montjeu, de Gap ; noble Balthazard de Bonthoux, filz de Hanibal et de Dlle Félise de Chastel, d'Upaix », et autres, 25 juin (f° 299).
Monteiglin. Église paroissiale sous le titre de Notre-Dame de Margailhan, « en asséz bon estat, excepté que y défault de tuilles en quelques endroictz du couvert » (f° 300).
Arzeliers. Église paroissiale de Saint-Marcellin, « entièrement ruynée et démolie » (f° 302).
Notre-Dame de Montrond. Église « entièrement ruynée, n'y ayant trouvé aulcung homme à qui parler » (f° 306).
« Saint-Genyès ». Église « en fort pauvre estat, la pluspart des murailhes rompues à demy, la voûte du presbitère entière, ensemble le clocher, dans lequel n'y a aulcunes cloches » (f° 307). Cette église dépend de « Messieurs du vénérable chapitre Notre-Dame du Puy en Auvergne » Suivant le Rôle des décimes de 1516, et le « Poulié du diocèse de Gap », de 1708 cette église dépendait, non du « chapitre Notre-Dame du Puy en Auvergne », mais du « chapitre Notre-Dame de Dom d'Avignon ». C'est, d'ailleurs, ce que plusieurs documents des archives départementales de Vaucluse établissent clairement. (f° 309).
Eyguians. Église de Sainte-Marie-Madeleine « en fort pauvre estat, toute descouverte ; vray que les murailles d'alentour et la voûte du presbitère sont encores entières ; le clochier est encores entier aussi, san saulcunes cloches dedans » (f° 309 v°).
Lazer. Église sous le titre de Notre-Dame de Nazareth et Sainte Anne, « presque toute ruynée, n'y ayant aulcuns habitz, ornementz ne joyaux que vaillent» (f° 312).
Ventavon, 25 juin. Église en bon état, par « la piété des seigneurs dud. Lieu n'y défailhant aulcune chose » (f° 315).
Le Mometier-Allemont, 27 juin. Église de Notre-Dame de Pitié " toute ouverte, touteffois l'on a fette la plus grande partie du couvert et travaillent en grande dilligence... L'ayant toute baillé à priffait ". Il y a " un calice d'estaing presque neuf ". Claude Richard, curé (f° 317 v°).
Beaujeu. " L'église toute ruynée, sans qu'il y soit faict aulcung service ". Du reste " led. Lieu est entièrement abandonné d'habitans ", et " il n'y demeure personne que la famille du seigneur dud. Lieu, laquelle est grande de cent ou six-vingt (cent-vingt) personnes " (f° 319).
" Barcellonnette en la vallée de Vitrolle ". L'église, " fondée soubz letiltre Notre-Dame de Val-Saincte ", à la "voûte encores entière, mais elle est découverte en la pluspart " (f° 319 v°).
" Visite de l'abaye de Clausone ", faite par Honoré Buisson, sacristain et chanoine de Gap, " sur l'adveu donné à mond. Seigneur (l'évêque) que par la faulte de l'abé, l'on a laissé ruyner l'église et y tient-on le bestail dedans, au grand mépris du service de Dieu et de son honneur, avec grand scandalle du peuple ". Le 28 juin, le chanoine Buisson "est allé visiter l'abaye de Clausonne et a treuvé que l'église d'icelle avoit esté autrefois belle, toute de pierre de taille, l'autel y estant encores, qui est beau ; et à la vérité, a treuvé que le bestail a habité dedans, fors quelque temps, estant la porte toute ouverte et la moytié de la voûte d'icelle église, tumbée par terre ; le reste qu'y est fort beau ; ayant faict venir avec lui Jacques Jousserant, rentier de ladite abaye ". Ce dernier dit " qu'il tient icelle abaye en arrentement de M. Rafurniet de Sainct-Ferréol, habitant à Romans, sans charge d'aulcun service, comme, à la vérité, il n'en a point veu faire en ladite abaye despuis vingt ans en çà ; aussi qu'il y a peu d'habitans, pour estre le lieu scitué en pais montueux et fort mal propre, joinct que l'abaye tient quasi tout le territoire;... Que son maistre ne luy en a point donné de commandement (de fermer l'église), ny defaire aulcun service, si ce n'est que, quand l'abé y mande ung prebstre, les dimanches, il est tenu luy donner à disner, ainsi qu'appert par son contract d'arrentement ; touteffois il ne luy en a jamais mandé aulcun, de sorte que, quand ilz ont de baptisés ou enterrementz à faire, ilz vont quérir le curé du Sais " (f° 322).
Esparron. L'église " perrochialle Saint-Pierre et Saint-Paul d'Esparron de Vitrolle " a " la voûte toute entière, couverte de paille ; l'autel est entier, y ayant au-dessus une pierre toute d'une pièce ; le clochier aussi est entier, y ayant une cloche pesant environ deux quintaulx, le cymetière est tout ouvert, ensemble la porte de l'église;... Ung calice d'argent avec sa platine d'environ ung marc,... Une croix d'argent, avec ung missal de Trente ". Présent, " frère Jehan du Mas, religieux de l'ordre de Saint-Anthoyne en Vienoys, percepteur de la préceptorie de Saint-Anthoyne de Déoulle et curé dud. Esparron, unie à icelle, ainsi qu'il a dict ". L'église "Saint-Pierre des Cros ", que l'on " dict estre aussi perrochialle, avec une autre église de Saint-Pierre des Praux,... Scituées toutes deux au mesme terroir d'Esparron ", sont, la première, " toute entière, avec la voûte descouverte, l'autel estant droict, avec le clochier, dans lequel n'y a aulcunes cloches, et souloit avoir des fons baptismalles,... Avec le cymetière qui est à l'entour tout descloz " ; la seconde, " toute entière, avec sa voûte descouverte, l'autel en estât, avec le clochier, dans lequel y a une cloche d'environ deux quintaux ; il y avoit dans ladite église des fons baptismalles ; le cymetière est tout ouvert " (f° 324).
Vitrolles. L'église, " soubz le tiltre Saint-Michel,... Toute rompue ". Antoine Lagier, curé, et Balthasar Ysnard, " châtelain de la vallée de Vitrolle,.... Ont remonstré... Qu'en leur lieu y a le prieuré Saint-Pierre Dauzard Douzard, près de Vitrolles, de la dépendance de l'abbaye de Cluny., où est leur cymetière, auquel il souloit avoir service, mais à présent l'on n'y en faict aulcun, ny despuis vingt ans en çà, ny moings aulcune aumosne ; néantmoings M. Joseph d'Aigremont, notaire royal de Sisteron, soy disant procureur du prieur, a prins les fruictz et revenuz despuis dix ans en çà " (f° 328 v°).
Églises paroissiales de " Saint-Pierre de Lardiers et Notre-Dame de Belleveue de Vallensa, unies ensemble ". La première est " toute descouverte, les murailles d'alentour entières, n'y ayant aulcun autel en estat, ny fons baptismalles " ; la seconde " entièrement ruynée et desmolie ". Antoine Borrel, curé (f° 331 v°). L'évêque unit à la cure les revenus de " la chapelle de Sainte-Croix, qui est ung lieu fort dévot ", situé audit lieu, alors possédé " par ung appellé La Croix, soldat de la R. P. R. ", à condition que la chapelle sera réparée, ainsi que celle de "Notre-Dame de Tournou ou Fouilhiouse ", qui est située sur la " parroisse du lieu de Lardier ", et est " toute rompue et ruynée " (f° 334).
La Saulce, 28 juin. L'église de Saint-Jean-Baptiste est " toute ruynée, excepté que les murailhes et la voûte du presbytère sont encores en entier, avec le clocher, dans lequel il n'y a aulcunes cloches, ne porte à ladite église " (f° 336).
" Églises perrochialles des lieux du Dezert et Chastillon unies ensemble ", 30 juin. L'église de Saint-Michel de Châtillon est " entièrement ruynée, le cymetière tout ouvert ", de même que celle du Désert. " Le cappitaine Chapan a achepté la seigneurie " f° 337 v°).
Sigoyer-sur-Tallard. Église de Saint-Pierre, " entièrement ruynée " (f° 339).
Mantéyer. Église de " Notre-Dame de Pomyers... En très mauvais estat, ayant une partie des murailles par terre, du costé de la porte, la voûte du presbitère rasée à demy, ayant seullement une partie du couvert de paille, qui a esté faict de nouveau... L'autel y est entier et une pierre toute d'une pièce au-dessus, avec le clocher, dans lequel n'y a aulcunes cloches, estant le cymetière tout ouvert " (f° 342 v°).
" Neffes ". Église de Notre-Dame de Consolation, " toute destruicte et ruynée " (f° 345 v°).
Église " perrochialle du lieu de Peillhautier, soubz le tiltre de Saint-Pierre des Costes ", 1er juillet 1599. Église " toute ruynée, excepté les murailles, qui sont entières, et le clocher qui est aussi entier,... N'y ayant dans ladite église aulcung autel ny fons baptismalles " (f° 349 v°).
Romette, 3 juillet L'église paroissiale sous le titre de Saint-Pierre est ruinée et le service se fait dans " ung lieu qui s'appelle la Sacrestie, lequel est... Assez grand pour le peuple qui est à présent aud. Lieu ". Présents : Pierre Magnan, prêtre, vicaire du prieur de Romette et pitancier, frère Balthasar Falcon, religieux. " Le sacristain est ung moyne de Boscodon ", que led. Vicaire n'a jamais vu. De Malany, prieur (f° 352).
Jarjayes, 6 juillet Église de Saint-Thomas, " fort ruynée, presque toute descouverte et la voûte tombée, toute ouverte,... Le clochier est entier, excepté qu'il est ouvert " (f° 356).
Valserres, 7 juillet Église de Notre-Dame de Puy-Cervier " trouvée en fort pauvre estât, la voûte du presbitère tumbée, les murailles à demy rasés, et ladite église toute ouverte, ayant touteffois la voûte entière, et le clochier aussi, qui néanlmoings sont descouvertz,... Le cymetière tout descloz ". Pas de curé (f° 359).
Rambaud. Église de Saint-Nicolas, " en fort mauvais estat, ayant la voûte entièrement par terre, les murailles d'alentour estant touteffois entières, fors devers le couchant, et telles qu'elles porteroient encores ung bon couvert,... Le cymetière estant tout descloz ". Claude Ollivier, curé (f° 362).
La Batie-Vieille. Église de Saint-Martin " toute descouverte et ouverte, le presbytère encores voulté ". Esprit Archaud, curé (f° 364 v°).
La Batie-Neuve, 7 juillet Église de Notre-Dame " en fort mauvais estat, presque toute ruynée en la pluspart, et n'y ayant aulcuns habitz ne ornementz que soient de valeur, excepté une croix d'alchimie, qui est assez honneste ". Le 8 juillet, l'évêque fait dire la messe " dans une chapelle qui est dans le chasteau dud. Lieu, non encores consacrée " mais qui l'est, le 9 juillet, à la prière de " noble Estienne de Bonne, seigneur d'Auriac et dud. La Bastie " (f° 369). - Nomination de François d'Abon, clerc, en qualité d'archidiacre de l'église cathédrale de Gap, en remplacement de Jean Buisson. Présents : Silvestre Gerin, chanoine, théologal, et François Surre, curé de la Baume-lès-Sisteron. La Bâtie-Neuve, 19 juillet 1599 (f° 370).
La Rochette. Église de Notre-Dame " toute descouverte, n'y ayant aulcune porte, les murailles toutes entières, ensemble le clochier, dans lequel il n'y a aulcunes cloches, et le presbitère, voulte entière et couverte " (f° 373).
Ancelles. Église de Saint-Martin, " entièrement ruynée et démolie, excepté ung peu de muraille qu'il y a d'ung costé " (f° 375).
" Saint-Lagier en Champsaur ", 10 juillet Église " toute ruynée et démolie, excepté ung peu de muraille et une partie du clochier... Dans lequel il y a une cloche... Yves Maillard, "prebtre de la cité de Vennes en Bretagne, servant du curé... Puis deux moys en çà " (f° 378). Collation aud. Maillard des cures unies de Saint-Léger (Sancti Leudegarii loci de Sto Lagiero) et de Notre-Dame de Chabottes, 11 juillet (f° 381 v°).
Orcières, 12 juillet Église de Saint-Laurent " en bon estat, ayant esté rebastie de nouveau, bien couverte d'ardoyse, le presbitère voûté, couvert et blanchy ; l'autel de bois, y ayant ung treillis aussi de bois fermant à clef ". Arnoux Peyron, curé, Jean Bonabel, "bayle du sieur de Rousset, conseigneur dud. Lieu " (f° 383).
" Consécration d'une chapelle construicte dans la maison du sieur de Rival, parroisse de Saint-Nicolas, mandement de Montorsier en Champsaur, fondée soubz le tiltre... De Sainte-Marie ". Présent : " noble Charles du Serre, sieur dud. Rivailh, dans la maison duquel il estoit logé ", 13 juillet (f° 386 v°).
Saint-Nicolas. Église " toute ruynée, excepté ung peu des murailles à l'entour, qui sont entières, estant couverte de paille en plusieurs endroicts, y ayant une cloche, n'y ayant aulcun autel ne fons baptismalles en estat, n'y aulcune porte " (f° 387 v°).
Saint-Jean-de-Montorcier, 13 juillet Église " entièrement ruynée " (f° 390).
Champoleon. Église de Saint-Vincent, " en pouvre estat, ayant les murailles esté refaictes de nouveau de pierre sèche, couverte de paille, estant la plus grande partie du presbitère tombée par terre, n'y ayant aulcune porte,... Le clocher est entier, couvert de bois, y ayant une cloche ; le cymetière estant fermé avec ung cléda de bois ". Jean Espitallier, curé (f° 392).
" Chabotonnes en Champsaur ", 14 juillet Église de St Benoît " entièrement destruicte et ruynée ". Antoine Dromenc, curé (f° 394 v°).
Chabottes. Église de Notre-Dame " en fort mauvais estat, presque toute ruynée " (f° 396 v°).
" Saint-Pierre de Chailolh ". Église " bastie de nouveau, couverte de paille, sans aulcun planchier ny camara dessoubz ; les murailles, tant dedans que dehors, toute brutes, ensemble celles du presbitère, qui est voûté et dessus la voûte couvert de paille,... Les portes sans aulcune sérures, et le clochier à demy ruyné " (f° 400).
Saint-Michel-de-Chaillol. Église " commancée à rebastir de nouveau et desjà fort advancée,... Le bois et charpente qui doibt porter le couvert mis et posé au-dessus" (f° 402 v°).
Saint-Barthélemy-de-Buyssard. Église " toute descouverte et disrupte, en certains endroitz toute ouverte, sans aulcune porte " et sans cloches (f° 405).
" Saint-Jullien en Buissard ". Église " entièrement ruynée et desmolie " (f° 407). Les protestants ont emporté les cloches, et les fermiers des " chanoynes de Saint-André de Grenoble ", du chanoine Burgaud, de Gap, et du " prieur et chapitre de Romette " perçoivent les dîmes à la gerbe (f° 411).
Saint-Bonnet-en-Champsaur, 15 juillet Église " en fort pauvre estat, la voûte toute rompue, estant par ce moyen ladite église toute descouverte, n'ayant rien d'entier que les murailles d'alentour et ung peu de la voûte du presbitère, qui est toute crevassée et prest de tomber en ruyne... Le clochier est encores entier, avec deux cloches dedans, ruyné en plusieurs partz et prest à tomber" ; sans autels et sans ornements. Présent, " frère Claude Inbert, religieux de l'ordre Saint-Benoist, sacristain de ladite église ", qui, en l'absence du curé, fait le service depuis quelques années (f° 411 v°).
" Bénévent, mandement de Saint-Bonnet ", 15 juillet Église " toute ruynée " (f 415 v°).
Charbillac, 16 juillet Église de Saint-Gervais, "toute descouverte, la voûte du presbitère encore entière, ensemble le clocher, y ayant quelques fuissures ou crevasses aux murailles d'alentour " (f° 417 v°).
" Les Infournatz ". Église " presque toute ruynée, excepté une partie du presbytère et du clocher " (f° 420).
La Motte. Église " toute ruynée ou à peu près, fors la voûte du presbitère et partie du clocher " (f° 423).
Les Costes. Église de Saint-Jean-Baptiste, " toute descouverte, la voûte du presbitère encores entière " (f° 426 v°).
" Saint Euséby ", 17 juillet Église " presque toute ruynée " ; pas de service (f° 430).
Aubessagne. Église " toute descouverte " ; le presbytère est encore voûté, mais découvert (f° 434).
" La Chapelle en Valguedemar ". Église de Notre-Dame " en fort bon estat ", avec " une croix et un calice d'estain assez honnestes " (f° 436 v°).
" Saint-Jaume en Voguedemar ", 18 juillet " L'église et le presbitère descouvertz ; les peintures que sont dedans, gastez et mal accomodez en quelques endroictz ; le pavé mal esgallé ; le clochier ruyné, sans qu'il y ait aulcunes cloches " (f° 439 v°).
" Saint-Maurice en Valgodemar ", 19 juillet Église "en assez pauvre estat ; la voûte du presbytère rompue en quelques endroictz ; l'église descouverte en plusieurs partz, estant couverte de paille, sans aulcun plancher dessoubz, et toute ouverte " (f° 442 v°).
Saint-Firmin. L'église est " en assez mauvais estat, commencée à couvrir de paille et non encores parachevée ; la voûte du presbitère entière, et les murailles d'alentour de ladite église, endommagées en quelques endroitz " (f° 444 v°).
" Saint-Laurent-de-Beaumont ", 20 juillet Église " commencée à rebastir et fort advancée, toutes les murailles d'alentour estant faictes, et le bois et charpente qui doibt suporter le couvert posé, un peu de la voûte du presbitère entière, l'autel demeuré dressé et consacré, avec un tableau honneste à plate peinture au-dessus,... Sans aulcun clocher " (f° 447).
Quet, mandement de Beaumont, 21 juillet Église " entièrement ruynée et démolie " (f° 451 v°).
Saint-Michel. Église " commencée à rebastir de neuf, les murailles d'alentour toutes faites et parachevées, le bois et charpente qui doibt porter le couvert posé et mis en estat " (f° 454).
Sainte-Luce. Église " en assez bon estat, bien voûtée et couverte, excepté que le couvert est ung peu ruyné à main droicte " (f° 456 v°).
La Salle. Église " en fort pauvre estat, descouverte la plus grande partie ; n'y ayant aulcun aultel " (f° 459).
" Méyarotz ", 21 juillet Église "commencée à réparer les murailles d'alentour estant entières et le presbitère voûté " (f° 462).
" Aspres auprès de Corps ", 20 juillet Église " toute ruynée, excepté un peu des fondementz... Le cymetière tout ouvert " (f° 464 v°).
Corps, 22 juillet Église " presque toute ruynée, excepté la pluspart des murailles d'alentour qui sont encores entières, le dedans de ladite église tout plein de terre,... Le cymetière tout ouvert " (f° 466 v°). Collation de l'église Saint-Étienne-en-Dévoluy, sous le titre de Saint-Jean, en faveur du père Silvestre Gerin, docteur en théologie, cha-noine théologal de la cathédrale de Gap. Corps, 23 juillet 1599 (f° 469).
" Églises perrochialles de Saint-Pierre du lieu de Monestier d'Ambelle et de Saint-Aldrade d'Ambelle unis ensemble " Contrairement à l'avis de divers historiens modernes, nous pensons qu'Ambel (Isère) est le pays d'origine de Saint Eldrade, l'un des abbés les plus célèbres du monastère de la Novalaise, au IXe siècle. C'est là, ce nous semble, ce que disent clairement les plus anciens chroniqueurs de la Novalaise : Ex Ambelli castello Galliœ, inter Alpes, ortus Provinciœ, prope flumen Dederausum (ou mieux de Derausum, le Drac)... Beatus Heldradus, ex Gallicana patria quae dicitur Provincia, non infimis parentibus, ortus, Alpinis montibus, oppiduli Ambolia municeps et indigena (v. Pertz, Monum. Germania hist., Scriptor. VII, 74, 128 ; Acta SS. Martii II, éd. Palmé, 329 ; Guillaume, Recherches hist. Sur les Hautes-Alpes, 1881, p. 74 et suiv.) . 23 juillet L'église du Monêtier est " en fort pauvre estat, presque toute ruynée, excepté qu'il y a une des murailles d'alentour d'ung costé, et la moytié du presbytère est tumbé par terre ; l'autel est beau et fort honnestement construict " ; le clocher est tout ruiné et le cimetière tout ouvert. A Ambel, il n'y a pas d'église, mais une " petite chappelle au chasteau, et presque ruynée, où il n'y a aulcun autel,... Ne s'y faisant nul service " (f° 470).
" La Sallette ", 23 juillet Église "en fort pauvre estat, estant presque toute ruynée, excepté le presbitère qui est quasi entier ", sans autel (f° 473).
Saint-Benin sive St-Berème, mandement de Corps ". Église " en fort pauvre estat, presque toute ruynée et descouverte, sans aulcun autel ny fons baptismalles " (f° 476).
Le " Glaysil, terre d'Église, en Champsaur ". Église " en assez pauvre estat, la pluspart descouverte, excepté que le presbitère est entier, voûté et couvert " (f° 478 v°).
Le Noyer. Église de Sainte-Agathe, " commencée à réparer et rebastir de neuf, les murailles faictes et le bois ou charpente qui doibt suporter le couvert posé " (f° 481).
" Polligny, terre d'Église, en Champsaur ". Église " en fort pauvre estat, les murailles d'alentour estant presque toutes ruynées, couverte de paille, tant le presbytère que l'église, que les consuls et habitans ont faict faire " (f° 484 v°).
" La Fare, terre d'Église, en Champsaur ", 24 juillet Église " entière, bien voûtée et couverte de paille, l'autel estant de bois " (f° 486 v°). Collation de la cure de Valserres sous le titre de Notre-Dame du Puy-Cervier (Podii Serverii) en faveur de Honoré Buysson, prêtre, de Gap, 24 juillet (f° 489).
Laye. Église de Saint-Pierre, " ruynée et démolie jusques aux fondementz, n'y ayant aulcune forme ne apparence d'église ny de clocher " (f° 490).
Saint-Laurent-du-Cros. L'église est " entièrement ruynée et démolie " (f° 493). Collation de la cure de Notre-Dame de Nazareth d'Agnières en faveur d'Antoine Brunet, prêtre de Gap. Gap, 26 juillet (f° 496).
Chateauvieux, 29 juillet Église sous le titre de " Sainte-Foy, treuvée fort advancée, le presbitère, voûte et les murailles d'alentour toutes faictes, n'y ayant encores touteffois aulcun autel, fons baptismalles ne cloches en estat " (f° 497 v°).
" Église perrochialle Notre-Dame des Ribes, du lieu de l'Estrech,... En fort pauvre estat, presque toute ruynée, excepté le presbytère qui est quasi tout entier, fort qu'il est découvert ", et sans cloches (f° 500 v°).
Tallard, 30 juillet Église de " Saint-Grégoire, que l'on a faict réparer et rebastir de nouveau dans la ville ". Elzias Moret, curé, Jean Suau, consul, et autres exposent " que, par le malheur des guerres,.leur église perrochialle, que solloit estre scitué hors la ville, est toute ruynée, rasée de fondz en comble ; qu'ilz désireroient bien de la rebastir, mais ilz n'ont pas les moyens " ; en conséquence, " requièrent que les deux églises de Saint-Grégoire, scituées dans la ville, qu'ilz ont faict joindre et réparer ensemble...tiennent le lieu et place de l'église perrochialle,... Sans se départir touteffois du cymetière qui est autour de ladite église perrochialle scituée hors la ville ". Le 31 juillet l'évêque visite " lesd. Deux églises de Saint-Grégoire unies ensemble, lesquelles il a trouvé en assez bon état, excepté que le corps sacré de Jésus-Christ n'y repose point encores ; que le repositoyre soit faict à costé de l'autel" (f° 502 v°). "Le cymetière de l'ancienne église de Saint-Grégoire qui est hors la ville sera clos " (f° 505 v°).
Venterol, 30 juillet Église de Saint-Grépin " ayant la voûte rompue, presque couverte de neuf, le clocher entier, avec deux cloches... Le presbitère encores voûté et entier " (f° 506 v°).
Piégut. Église de Saint-Colomban entièrement voûtée, mais " sans aucun couvert, y ayant une chapelle à main gauche... Presque toute ruynée et, par ce moyen, l'église ouverte, le grand autel... Ruyné " (f° 509).
Urtis. Le toit de l'église est " rompu en plusieurs partz ; il n'y a " aulcun autel ;...le clocher ruyné, sans cloches, et le cymetière tout ouvert " (f° 511 v°).
Curban. Église de Saint-Pierre " toute descouverte ; ayant touteffois les murailles d'alentour et le clocher entier ", (f° 514). - Collation du prieuré-cure de Mantéyer, sous le titre de Notre-Dame de Pommiers (de Pomeriis), en faveur d'Artus Buysson, clerc, de Gap. Curban, ler août 1599 (f° 517).
Claret. Église de Saint-Pierre " commencée à rebastir de neuf, les murailles et la voulte faicte[s], n'y ayant touteffois aulcun autel " (f° 518). - Cléricature conférée à nobles Louis, Jean, Gaspar et Pierre de Castellane, fils de François, seigneur de Claret, et de Lucrèce de Vintimille ; à Honoré, de Castellane, fils de feu Gaspar, sieur de La Colombe, et de Claude de Raymondis, et autres, 2 août (f° 523 v°).
Melve. Église de Notre-Dame de Bellevue " presque toute ruynée, ensemble le clochier " (f° 524).
Le Caire. Église de Saint-Michel " presque toute ruynée et démolie, n'y ayant qu'ung peu des murailles d'alentour " (f° 526).
La Motte-du-Caire, 2 août. Église de Sainte-Catherine " commencée à rebastir à neuf, les murailles d'alentour estant faictes et le clochier en bon estat, avec deux cloches dedans " (f° 530).
" Esparron-de-la-Bastie ", 3 août. Église de Saint-Sébastien " toute descouverte, excepté d'ung costé, qui est couvert de tuilles, avec un planchier de bois tout rompu et gasté " (f° 533 v°).
Reynier. Église de Saint-Vincent " presque toute ruynée, excepté que la voulte du presbitère est quasi entière, avec ung peu des murailles d'alentour des deux costez ; le clochier est aussi entier avec deux cloches, l'une qui est bonne et l'autre rompue " (f° 536).
Clamensane. Église de Saint-Martin " toute descouverte, la voûte touteffois entière, excepté une partie qui est tumbée sur le milieu, de sorte que le demeurant s'en va par terre ". Présents : Jean Arnoud, curé, et noble Gaspar de Villeneufve, seigneur de Clamensane (f° 539).
Sigoyer-Malpoil. Église de Notre-Dame d'Espavent " toute descouverte " (f° 541 v°).
Thèze. Église de Notre-Dame de Bellevue " commencée à rebastir de nouveau et desjà fort advancée " (f° 544 v°).
Vaumeilh, 5 août. Église de Saint-Sixte et Saint-Sauveur " rebastie de nouveau, voûtée et couverte" (f° 548).
" Vallerne ", 6 août. Église de Sainte-Marie-Madeleine " commencée à rebastir de neuf, ayant les murailles d'alentour parachevées et une chapelle d'icelle qui est voûtée, avec l'autel " (f° 550 v°).