Cette analyse, par « Enibal Romani, notaire royal delphinal de la ville de Gap », est faite au requis des commis et députés du clergé du diocèse, pour être présentée à l'assemblée provinciale d'Aix.
Déclarations par les bénéficiers des biens dépendants de leurs bénéfices :
Ventavon, 26 juin 1612. Jean Blanc, curé dudit lieu, jouit de deux vignes « contenant unze hommes à fosser », de « troys charges de gros bled que l'on appelle espeaulte blanche », de 10 charges de vin et de 16 florins d'argent ; Claude Richard, prieur de Sigoyer-sur-Talard, y possède deux vignes de 10 fosserées, etc. (f° 2).
Upaix, 27 juin. Le prieuré rapporte 105 charges de blé et la dîme du vin. Il y a les chapelles de Sainte-Catherine, Saint-Blaise, Saint-Antoine, Saint-Étienne, Saint-Pierre, « Notre-Dame de Agulière et Escophière » (f° 3 v°).
Arzeliers, 28 juin. Pierre Borrel, prieur. « Il y a deux cures annexes, soubz le tiltre de Saint-Marcellin et Saint-Martin, une chapelle de Saint-Cristol, et une autre chapelle de Saint-Jaume à Laragne, que led. Sieur prieur a dict n'avoir esté au passé que ung horatoyre, à ce qu'il a ouy dire » (f°8).
Salérans, 29 juin. Le prieur possède une vigne au « Tronc vieil » (f° 10).
Lagrand. Les revenus du prieuré sont de 80 charges de blé, y compris ceux du « forestage apellé Nossages ». Dom Esprit Hugues, sacristain de Lagrand (f° 11).
Eyguians, 30 juin. Revenus du prieuré, 55 écus (f° 13).
Orpierre, 1er juillet Les prieurs de Lagrand et de Saint-Vincent perçoivent les dîmes ; le prieuré de « Saint-Avon » n'a pas de revenus (f° 15).
Sainte-Colombe, 3 juillet Le prieuré dépend de Lagrand (f° 20).
Salérans, 4 juillet Jean Aubert, prieur. Les revenus sont de 27 charges de blé (f° 23).
Séderon, 8 juillet Les biens du prieuré sont affermés 200 écus, « hors le décime » (f° 29).
Mévouillon, 14 juillet Le prieur perçoit la dîme qui « peult valloyr de rente 102 charges de bled » (f° 39 v°).
Bruis, 21 juillet Le châtelain « estime le dysme des grains 33 charges bled de rante, 3 charges vin et 30 livres chenesve (chanvre) ou environ » (f° 55).
« Montmaury ». Les revenus du curé sont de 60 charges de blé, une 12e d'agneaux et 1/2 quintal de chanvre (f° 56).
Saint-André-de-Rosans, 23 juillet La dîme rapporte 160 charges de blé, 50 charges de vin, 60 agneaux et 1 quintal de chanvre (f° 59 v°).
« Enthonnaves », 28 juillet Le four est affermé pour 7 charges 1/2 de blé ; la dîme rapporte 16 charges de blé, 6 charges de vin, 5 agneaux et 1 quintal de chanvre. 11 y a une petite « chapelle appellée Saint-Estropy », sans revenu (f° 73 v°).
Volone, 2 août. Le prieur perçoit les dîmes, à l'exception de celles de « Saint-Jehan de Tornavon, mambre dépendant de la prévosté de Chardavon », et de « Sainte-Marie-Magdeleine, mambre dépandant du prieuré de Vylhosc » (f° 84 V°Les détails qui précèdent et beaucoup d'autres, omis ici, complètent ceux de l'art. G. 781, qui ne renferme rien sur les localités qui suivent. ).
Saint-Léger-en-Champsaur, 27 août. Le prieur reçoit 24 charges de blé (f° 91 v°).
« Orsierre », 28 août. Le prieur reçoit 160 setiers « tant bled sègle que ordy » (orge). Chapelles : de Saint-Martin de Malleysin, de Peyronne, etc. (f° 92 v°).
Champoléon, 29 août. « Il y a une cure et une filholle du prioré de Saint-André » de Gap, qui perçoivent les dîmes (f° 94 v°).
« Montorsier ». Le curé de Saint-Jean perçoit de 12 à 15 charges de blé, et celui de Chabottones 4 charges. La cure de Saint-Nicolas dépend du prieuré de Chabottes (f° 96 v°).
Chabottonnes, 29 août. La dîme du blé est de 12 charges (f° 97).
Chabottes. « Le prieur tire le dysme des grains de pailhe au sestin » (f° 98).
Saint-Julien, 30 août. Les « chanoynes et chappitre de Saint-André de Grenoble et M. le prieur de Romette tirent le dysme de tous les grains... Il y a une chapelle de Magallon » (f°99).
« Saint-Barthélemy de Buyssard ». Le prieur et le curé se partagent les dîmes (f° 100).
Chaillol. La cure dépend du prieuré de Romette. Celle de Saint-Michel de Chaillol dépend du prieuré de Chabottes (f° 102).
Saint-Bonnet, 31 août. Le prieur perçoit la dîme de tous les grains (f° 102 v°).
« Saint-Ausuéby », 1er septembre Il y a « une dépendance du prieuré de Saint-Firmin, consistant en dysme de tous grains... Au 50e, qui vaut 60 setiers de blé » (f° 104).
La Motte et Molines. « Le bénéfflce est ung mambre dépandant du prieuré de Saint-Bonnet », qui perçoit environ 32 charges de blé (f° 104 v°).
Les Costes. La cure dépend « du prieuré de Beaumond et tire le dysme de tous les grains du trantain, en gerbes, et estiment le reveneu valloyr 35 charges » (f° 105 v°).
« Les Enfornas ». Le revenu de la dîme est de quatre charges de blé.
La Chapelle (en Valgodemar), 3 septembre La cure dépend « du prieuré de Saint-Michel de Conexe, diocèse de Grenoble, lequel prieur ne tire rien sur le lieu, et le curé tire le dysme de tous les grains au cinquantain, et estiment le reveneu de 12 à 15 cestiers bled » (f° 107).
« Aubessaignes », 3 septembre La cure dépend du prieuré de Beaumont (f° 108).
Saint-Maurice, 3 septembre 1612. Le curé perçoit la dîme, sauf «le terroir... Despuys la terre de Rossieu jusques au rochas de Monsuc », elle vaut de 18 à 20 setiers (f° 100 v°).
Saint-Firmin, 4 septembre Il y a « ung prieuré et une cure dépendant de Saint-Michel de Connexe » (f° 111).
Saint-Jacques. La maison de la cure est toute ruinée (f° 111 v°).
Asprès-les-Corps. La cure dépend du prieuré de Corps. Ce dernier perçoit la dîme du blé, qui peut valoir 60 setiers.
Beaumont, 5 septembre Le prieur de Saint-Laurent perçoit les dîmes au 20e (f° 114 v°).
« Meyrotz ». La cure dépend du prieuré de Saint-Laurent (f° 116 v°).
La Salle. Le prieur de Saint-Laurent y perçoit la dîme (f° 118).
« Le Quaict ». La dîme produit 25 sétiers de blé (f° 119).
Sainte-Luce. La cure dépend de Saint-Laurent de Beaumont (f° 121).
Saint-Michel. « Le curé de la Salle tire le dysme du vin, de 16 barraulx ung » (f° 121).
Corps, 6 septembre La dîme rapporte au prieur 240 sétiers de blé et 70 setiers de vin (f° 122).
« Les Sallettes ». Le prieur perçoit la dîme de tous grains, en gerbes, pouvant valoir 160 setiers (f° 125).
Le Glaizil. La cure dépend de l'église de Gap. L'évêque perçoit 2/3 de la dîme et le curé, 1/3. La part de l'évêque est de 30 setiers et celle du curé, de 15 (f° 125 v°).
Le Noyer, 7 septembre La cure dépend de l'église de Gap (f° 126 v°).
Saint-Laurent-du-Cros, 8 septembre La cure dépend du chapitre de Gap, qui « a la haulte et moyenne jurydiction » et qui perçoit la majeure partie des dîmes, « et le prieur de Romette prand une filholle » (fraction des dîmes) ; ce dernier « dysmant au 25e » (f° 127).
Ancelles, 9 septembre 1612. « Le prieur de Romette tire le dysme de tous grains au vingt-deuzain, en gerbes, sauf une filholle qu'apartient aux curés » ; la part du prieur est de 180 charges et « la filholle des curés, appellé Les Matherous », de 2 charges (f° 130).
Index analytique des matières (fos 132-134).
« Visite de l'églize perrochiale Nostre-Dame de GAP, des chappellanies, oratoires et cimettières deppendanz d'icelle, et de l'églize perrochialle de Saint-André-lez-Gap ». 8 juillet 1618 (f° 138). « Dans deux relliquaires faictz en forme de petitz coffretz », il y a, dans le plus grand, « la teste du glorieulx Saint Arnoux, patron et titulaire de ladite eiglise », et clans le plus petit, « une autre relique de Saint Démettre avec cest escriteau : Oz divi Bemetri ». Liste de plusieurs autres reliques (f° 139 v°). Chapelles : de Notre-Dame, à côté du choeur, « à main droicte en entrant ; « ung peu plus bas, est la chapelle Saint-Anthoine » : au-dessous, la chapelle Saint-Germain ; « la dernière chapelle qui est de ce costé droict est celle de Sainte-Marie-Madeleine ou autrement de Gezereste » (f° 141 v°). « A main gauche, en entrant, est la chappelle de la Sainte-Trinité... ; plus hault, la chappelle de Saint-Blaise..., la chappelle de Toussaintz,.., celle de Sainte-Madeleyne ». La chapelle Sainte-Catherine « est au costé du cœur... A main droicte, entrant dans le cœur, est la chappelle des Unze mil vierges... A cousté gauche, aussy en entrant, est la chappelle Sainte-Luce » (f° 142 v°). « Les muralhies de l'église sont en assés bon estat, fors du costé de Sainte-Catherine ; couverte d'ardoise ; les fenestraiges et vitres rompus en plusieurs endroictz ; le clocher tout démouly où n'y a qu'une cloche, pesant environ douze quintalz » (f° 143 v°). « Le cimettière a esté treuvé tout ouvert, sans croix ; tout joignant led. Cimettière est la chappelle Saint-Jehan le Rond, tenue maintenant par les frères pénitens, laquelle est en assés bon estat... Proche de l'église est la maison des curés » (f° 144).
La chapelle Sainte-Anne de La Garde est démolie. L'église de Saint-Jean « de Chassagnies » est couvert d'ardoises. « Le prieuré de Saint-Arey a esté treuvé tout démolly ;... Le cimettière tout ouvert et une croix au milieu » (f° 145 v°). L'« hospital Saint-Mens », alias l'église de Saint-Mens, est à « moitié descouverte ». L'église « Saint-Laurent au lieu d'Esmèyère » est « toute descouverte, sans porte;... Le cimetière tout ouvert ». L'église de Sainte-Marguerite est « descouverte en partie ». La chapelle « Saint-Jacques de la Tourronde est toute couverte de palhie ». « L'église de Chauvet, soubs le tiltre de Saint-Guigues », est « toute descouverte ». L'église paroissiale de « Saint-André-lez-Gap... A esté treuvée toute descouverte... Le cimettière est tout ouvert et sans croix » (f° 148). Le 20 juillet 1618, visite de « la Maladrerie dud. Gap », qui a une chapelle avec « ung immage de Notre-Dame d'Affliction ». L'église Saint-Antoine est « toute descouverte, les autelz et chappelles proffanés, attandu que les circonvoisins s'en servent pour y décharger leurs excrémentz, que les bestes y entrent et sortent d'ordinaire ;... Tout jougniant ladite église, ceux de la Religion préthandue y enterrent leurs morts » (f°149). L'hôpital est « en fort pauvre estat, mal meublé et mal tenu ;... En icelluy hospital est la chappelle soubz le tiltre Sainte-Glaire et Saint-Christoffle ». L'église Saint-Jean, « proche de porte Collombe », est toute démolie (f° 149 v°). Honoré Buisson, sacristain et chanoine, dit que « l'église cathédrale n'est parroisse que par emprunt, d'aultant que la parrochialle estoit à Saint-Jean le Rond » (f° 150 v°). L'évêque ordonne de voûter l'église cathédrale et de faire un « clocher sortable » (f° 152 v°) ; de réparer « l'hospital et église de Saint-Mens » (f° 161) ; de remettre en bon état « la malladière et encore l'hospital Sainte-Claire » (f° 161 v°) ; de rebâtir « l'église de Saint-Guigues » de Chauvet (f° 162), ainsi que celle de « Saint-André-lez-Gap » (f° 163), etc. Il fixe les préséances : de ceux qui porteront le dais le jour de la fête-Dieu ; de ceux qui assisteront à la procession (f° 167), etc.
Copie du procès-verbal de visite de l'église Saint-Pierre de Lardiers, le 28 juin 1599, par Pierre Paparin de Chaumont (f° 177 et suiv.).