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Estampes japonaises des Hautes-Alpes

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ADHA, Z La Mazelière, 1140/2

La rivière Noji Tama dans la province de Yamato. Hiroshige. 1857. Série des Six rivières Tama. Epoque d’Edo (1603-1868). Xylogravure sur papier (nishiki-e), 23 x 34,5cm, format Oban tateye. ADHA, Z La Mazelière, 1140/2

"We shall come again to Tama River by the meadow-path, where the bush-clover grows, and it may be we shall see the moon's image lying among the ripples". Toshiyori

Cette estampe représente un paysage dont les éléments principaux sont une rivière, au premier plan, et une montagne au fond. L’ensemble baigne dans une atmosphère humide : les vaguelettes de la rivière, la brume au fond de la vallée, le choix de bleus et verts denses, ombrés de brun… Les lignes et aplats du paysage sont d’une grande simplicité, mais quelques éléments donnent du rythme à l’ensemble : les arbres et les rochers, le village aperçu derrière la colline, les buissons fleuris sur les rives et, bien sûr, les trois personnages au premier plan.

Ces trois personnages se tiennent au bord de la rivière. Le premier, un homme encore jeune, au visage barré d’une fine moustache, est debout, la tête légèrement penchée en avant, le bras droit plié sur le torse. Il est vêtu d’un kimono brun à larges fleurs blanches, doublé de rouge, porté sur un hakama bleu (large pantalon). Comme le troisième personnage, il porte une coiffe noire traditionnelle.

Le deuxième personnage, accroupi, est plus difficile à distinguer. Il s’agit d’une femme, à la coiffure complexe, vêtue d’un kimono de forme différente. Le tissu en est d’un beau brun tirant sur le violet, à motifs blancs, doublé de rouge. Les bras de cette femme sont placés dans la même position : le droit est plié sur le torse, la main rapprochée du menton, tandis que le gauche est plié contre la taille.

Enfin, le troisième personnage est un vieil homme entièrement vêtu de blanc, exceptée la coiffe noire. La moustache broussailleuse, le sourcil froncé, son visage semble un masque de théâtre. Accroupi, il soutient contre son épaule une sorte de grand parasol blanc, fermé par une corde noire à pompons, qui donne de la verticalité au groupe de personnages.

Ces trois personnages, s’ils donnent plus de vie et de couleur à l’estampe, restent mystérieux : doit-on y voir un groupe de voyageurs, se reposant un instant au bord de la rivière ? D’où viennent-ils, où vont-ils ? Observent-ils cette tache blanche sur la rivière, laissée volontairement par l’imprimeur ?

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